Le réseau d'internats des écoles du public au Maroc est-il à la hauteur des espérances? Les efforts sont là, mais il est certain qu'il reste encore à faire en la matière. Une étude d'évaluation d'impact du soutien social, réalisée en 2018 par l'observatoire national du développement humain, avait démontré que les internats contribuent à l'amélioration, pour 125%, du taux d'accès au cycle collégial, alors que les installations socio-pédagogiques améliorent de 164% l'accès au cycle secondaire-qualifiant. Ces chiffres ont, d'ailleurs, été brandis par le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui a été interpellé hier à la Chambre des conseillers sur le sujet des conditions et services d'internat dans les établissements d'enseignement. Chantier clé eu égard à son impact direct sur la limitation de la déperdition scolaire, le réseau des internats se renforce tous les ans. Saaid Amzazi a souligné que "15 internats sont construits d'année en année", soulignant que son département a même accéléré le rythme de création de ces établissements. Le ministère a mené une révision de la valeur quotidienne des bourses allouées aux internats, a défendu Amzazi, arguant par la révision à la hausse de la bourse totale de 14 dirhams à 20 dirhams, et la bourse partielle de 7 à 10 dirhams. Le nombre des étudiants boursiers a augmenté à environ 160.000 bénéficiaires, dont 49.000 des filles, a précisé le ministre. D'un point de vue financier, "le coût total des bourses consacrées aux internats et cantines s'est élevé à 1,45 MMDH durant l'année scolaire en cours", a-t-il poursuivi.