Si le volet relatif au système d'information devant porter le projet de registre social unifié (RSU) avance bien, le volet réglementaire, lui, a encore du chemin devant lui avant de pouvoir être totalement finalisé. C'est du moins ce qui ressort de l'intervention de Noureddine Boutayeb, hier lundi à la Chambre des représentants. Répondant à une question centrale concernant l'accélération du processus de lancement du RSU, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur n'a pas ouvertement admis le retard accusé dans ce dossier, indiquant par ailleurs que le chantier est "complexe" et qu'il "nécessite la coordination et la complémentarité entre les multiples chantiers qu'il englobe". "Le projet sera déposé dans les plus brefs délais à la Chambre des représentants", a annoncé Noureddine Boutayeb. D'une part, a expliqué Boutayeb, il faudra notamment boucler les questions afférentes à l'aspect juridique, relatif au projet de loi sur le dispositif de ciblage des bénéficiaires des programmes d'appui social et portant création de l'Agence nationale des registres. Après l'adoption du projet de loi 72-18 en Conseil de gouvernement, plusieurs observations ont été anotées, selon le ministre délégué. D'autre part, a-t-il ajouté, il s'agit de ficeler le chantier se rapportant à la formule de ciblage à laquelle a contribué principalement le Haut commissariat au plan, en collaboration avec des experts internationaux. Sur ce volet, les recherches et études menées ont permis de mettre en place les variables de classification, a précisé Boutayeb. L'étape suivante sera celle de l'instauration de l'organisme étatique chargé de centraliser les identifiants des familles choisies. "Il y aura un score pour chaque famille", précise le responsable gouvernemental, indiquant que seule cette entité sera habilitée d'intervenir, comme gage de transparence dans le cadre de ce dispositif devant permettre aux familles méritantes de bénéficier du concours financier de l'Etat.