Après avoir tiré la sonnette d'alarme en février 2018, la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral du Maroc (FNSMD) revient à la charge et entame l'année 2020 avec un sit-in accompagné d'une grève nationale ce lundi. La Fédération nationale des syndicats des médecins-dentistes du secteur libéral du Maroc (FNSMD) compte bien faire entendre sa voix. En effet, les médecins dentistes du secteur privé reviennent à la charge à partir du début de cette année et multiplient les actions. Ainsi le 2 janvier, la Fédération a organisé une rencontre à Casablanca pour annoncer la tenue de son sit-in «Al Issrar» ce lundi 13 janvier à Rabat qui sera accompagné d'une grève nationale. Ces actions entrent dans le cadre de la «lutte contre toutes les politiques de marginalisation et d'indifférence à l'égard d'une profession qui participe à la sécurité sanitaire du pays», explique la fédération. Les médecins dentistes veulent qu'on donne suite à toutes leurs revendications exprimées dans le mémorandum de la «Marche de la colère» tenue l'année dernière. Depuis ce temps, les choses se sont tassées suite à plusieurs facteurs, notamment le remaniement ministériel mais selon Dr Taoufik El Jay, président de la FNSMD, la fédération n'a pas baissé les bras et a attendu l'installation du nouveau ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb pour relancer les discussions. «La fédération lui a adressé une première lettre de félicitation et de bienvenue le 22 octobre où elle demande également à le rencontrer pour lui expliquer la situation . Mais, nous n'avons eu aucun retour», El Jay. Une seconde lettre a été envoyée au ministre en date du 21 novembre, réitérant l'appel au dialogue avec la tutelle. Une action qui a poussé la fédération à réagir et organiser cette énième marche pour rappeler qu'ils tiennent à leurs revendications. «Nous nous attendons à une présence massive représentant la totalité des régions du pays. Il y aura certainement plus de 3.500 médecins dentistes présents au sit-in d'aujourd'hui», lance Taoufik El Jay. S'agissant des revendications, la fédération tient toujours la même position. Il s'agit principalement du droit à une couverture médicale et sociale sur la base d'un revenu forfaitaire raisonnable tenant compte des capacités financières des dentistes et assurant la pérennité des cotisations. La fédération ambitionne également de revoir le processus d'approvisionnement des substances anesthésiques et réinstaurer l'achat direct auprès des laboratoires pharmaceutiques, tout en révisant le prix de ces produits. Taoufik El Jay insiste également sur l'arrêt des violations de la loi 65-00 par la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et la CNSS et sur l'accélération du processus d'élaboration et d'adoption de la loi réglementant l'exercice de la profession. Ce dernier rappelle que l'activité des dentistes marocains est régi par une loi datant des années 60. Dans le même sillage, ce dernier insiste sur la nécessité de réviser la nomenclature générale des actes de médecine dentaire ainsi que la tarification nationale. «Notre situation ne fait que se dégrader, aboutissant au déplacement des professionnels par centaines, sans parler des faillites et fermetures successives de nombreux cabinets. C'est une situation alarmante pour notre profession», déplore le président de la fédération. Ce qui est sûr, c'est que les médecins dentistes ne cesseront pas leur lutte avant d'obtenir une réponse favorable à leurs doléances.