Tout commence en 2015, lorsque le Suisse, Hansjörg Huber, a fondé avec sa compagne «Le Village des enfants de l'Atlas», un village situé aux environs de Marrakech, entièrement consacré aux enfants abandonnés. «Je suis l'homme le plus heureux de la terre, je suis papa de 100 enfants et je fais ce geste tous les jours !» Face à la situation alarmante des enfants abandonnés qui sont estimés à 10.000 par année au Maroc, l'ancien entrepreneur dans le secteur des assurances, a dépensé une partie de ses biens, pour offrir à la jeunesse marocaine abandonnée un avenir meilleur. Actuellement, 111 enfants sont pris en charge dans le village, une fierté pour le fondateur de l'association qui s'est exprimé sur son choix et sa volonté d'agrandir ses projets : «Leur vie est un véritable parcours du combattant, ils sont sans cesse victimes de préjugés. Nous souhaitons faire de nos enfants de l'Atlas des citoyens solides, leur donner une identité propre, une fierté et une estime de soi qui les renforcent dans la conduite de leur vie. C'est pourquoi nous investissons avant tout dans l'éducation. En plus de l'arabe marocain, leur langue natale, nos garçons et filles apprennent le français dès leur plus jeune âge. Une fois qu'ils sont à l'école, vient s'ajouter l'enseignement de l'anglais. Chacun d'entre eux est encouragé à se développer dans tous les domaines. Les enfants suivent des cours de danse, apprennent un instrument de musique et se familiarisent avec les activités agricoles. Notre projet est de leur permettre ensuite de suivre une formation en apprentissage ou des études». Les plus grandes montagnes sont faites de petites pierres, Hansjörg Huber l'a bien compris, il a d'ailleurs renouvelé son appel à la mobilisation pour venir en aide à plus d'enfants, qui se retrouvent coincés dans le fléau de l'abandon. «Je demande à beaucoup de gens que je reçois ici de mettre la main à la pâte, soit vous venez travailler avec les enfants ou vous envoyez un sac avec des habits usagés ou si vous avez plus de possibilité vous pouvez dire : «Je te réserve une maison, je te réserve un puits», ou bien on peut ériger d'autres petits villages».