En matière d'infrastructures, qu'est-ce qui va changer au Maroc en 2020? Dans sa récente note sur la répartition régionale de l'investissement pour l'année à venir, le ministère de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration, brosse un tableau relativement riche en projets d'infrastructures autoroutière, ferroviaire et portuaire au titre du prochain exercice. Ces projets, tels que détaillés, s'inscrivent dans le cadre du Programme de lutte contre les disparités territoriales et sociales dans le monde rural. Ils concernent la réalisation de la liaison autoroutière avec le nouveau port Nador West Med pour un coût de 4,5 milliards de dirhams (MMDH) ainsi que la construction de l'autoroute de contournement de Casablanca sur 31,5 KM. Dans le domaine ferroviaire, ajoute la même source, il sera procédé à la poursuite de la réalisation des projets de connectivité ferroviaire des ports de Nador West Med (3 MMDH) et du port de Safi (300 MDH) ainsi que l'achèvement des préparations du contrat programme entre l'Etat et l'ONCF. L'année 2020 verra aussi la construction et l'extension d'infrastructures portuaires et maritimes ainsi que des travaux de protection du littoral. Sur le plan social, plusieurs projets visant l'amélioration continue de l'accès de la population aux services de base (routes, santé, éducation, eau, électricité,…) ont été annoncés. Le ministère note à cet égard que l'enveloppe budgétaire destinée à la réalisation de son plan d'action au titre de l'année 2019 et qui s'élève à 6.583 millions de dirhams a permis la construction de plus de 5.000 km de route et de pistes rurales, la construction ou la réhabilitation de plus de 200 établissements de santé et de 800 établissements scolaires, la réalisation de plus de 14.000 actions d'alimentation en eau potable ainsi que le raccordement de plus de 300 villages au réseau d'électricité. Dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des provinces du sud, des fonds ont été accordés à la poursuite du programme de développement des provinces du sud dont l'enveloppe budgétaire globale est d'environ 80 MMDH. Au titre de 2019, ce programme a concerné plusieurs projets liés aux soins de santé, au raccordement au réseau électrique et à la production des énergies renouvelables. Ainsi, six régions se partagent environ 67% du PIB national tout en évoluant à une cadence inférieure à la moyenne nationale au cours de la période 2001-2017. La note sur la répartition régionale de l'investissement 2020 s'articule dans 5ème édition autour de cinq axes. Le premier est consacré à l'analyse de la structure et de l'évolution de l'investissement public, en tant que choix stratégique du gouvernement, et le deuxième met en exergue le rôle de l'investissement public au service de la réduction des disparités sociales et territoriales. Le troisième axe aborde, pour sa part, le rôle de l'investissement public comme levier de l'investissement privé par la création de l'infrastructure nécessaire et l'investissement dans les secteurs productifs et ce dans la finalité d'améliorer l'attractivité du pays et de ses différentes régions aux investissements étrangers. Quant au quatrième axe, il traite de l'évaluation de l'impact de l'investissement public au niveau régional, alors que le dernier porte sur la réforme du système de gestion des investissements publics dont l'objectif est l'amélioration du rendement socio-économique de l'investissement public par la création de conditions favorables à une croissance durable et inclusive.