L'act III du Digital Act by Inwi a traité de la problématique du e-commerce au Maroc. Les panélistes présents à la conférence ont disséqué les dernières statistiques sur le sujet et passé en revue les différents freins au développement du secteur. Détails. Dans le cadre de son cycle de conférences «Digital Act by Inwi», l'opérateur télécom s'est focalisé, lors de son troisième rendez-vous, sur le e-commerce au Maroc. Des panélistes de renom ont pris part aux travaux de cette conférence. Leur but était de passer en revue les avantages du e-commerce au Maroc, mais aussi les obstacles qu'il rencontre. De prime abord, les personnalités présentes se sont mises d'accord sur un fait: le secteur ne prend pas au Maroc, bien qu'il connaisse une croissance fulgurante dans les autres pays. Amine Mounir Alaoui, membre du Conseil économique, social et environnemental, a assuré dans ce sens que «seul le tiers du commerce de détail passe par le e-commerce au Maroc, ce qui montre que le paiement mobile n'en est qu'a ses débuts». À rappeler que le Maroc dispose de champions nationaux dans le domaine des moyens de paiement. Idem pour Ghislaine Tazi Moudden, consultante Engagement Manager au sein de McKinsey. Celle-ci explique que «le e-commerce dans le monde représente 6 à 7% du commerce global. Ce pourcentage était seulement de 2% en 2012; il est amené à atteindre les 9 à 10% à l'horizon 2022». Selon elle, on parle plus de m-commerce que de e-commerce pour le Maroc. On y enregistre un taux de pénétration des smartphones de plus de 80%, et la population effectue davantage ses achats par téléphone que par ordinateur. Toutefois, bien que le Marocain commande en ligne ses produits, il les paie cash, et c'est là où le bât blesse. «Les Marocains sont toujours frileux du paiement en ligne, bien que la réglementation ait mis en place toutes les conditions pour sécuriser les transactions en ligne», affirme Rachid Sarrakh, chef de Division du commerce de proximité au sein du ministère de l'Industrie. Effectivement, les intervenants parlent d'un taux de paiement en ligne inférieur à 1% pour le royaume.