La Grèce est devenue le deuxième pays le plus risqué sur le plan de la dette souveraine en raison d'une détérioration de sa dette au deuxième trimestre, montre une étude de CMA DataVision. Athènes occupait encore la neuvième position des pays les plus risqués en matière de dette souveraine au premier trimestre, rappelle CMA. Le coût de la protection contre un défaut du pays dans les cinq ans sur sa dette (Credit Default Swap) a bondi jusqu'à 1.003,4 points de base (pdb) au deuxième trimestre. Il y a une probabilité de 55,6 % de défaut de la Grèce dans les cinq ans. La Grèce est d'ailleurs le pays ayant enregistré la plus mauvaise performance au deuxième trimestre, avec une hausse de 190 % de ses CDS, suivi de la Belgique dont les CDS ont crû de 168,5 %. L'Espagne complète ce podium avec un bond de 129,2 % de ses CDS, alors que le Portugal et la France sont respectivement les quatrième et cinquième plus mauvais élèves, avec une augmentation du coût de la protection sur leur dette de 129,2 % et de 112,3 %. Dans l'absolu, le Venezuela, avec des CDS ayant atteint 1.305,7 pdb reste le pays le plus risqué du classement établi par la société qui étudie le risque de défaillance sur les dettes, Caracas ayant une probabilité de défaut à cinq ans s'élevant à 58,7 %. L'Islande et l'Egypte sont en revanche sortis du groupe des dix pays les plus risqués du monde, à l'inverse de la Roumanie et de la Bulgarie, qui ont rejoint ce «top 10» à la huitième et dixième position respectivement, leurs banques étant fortement exposées à la Grèce. Parmi les pays les plus sûrs du monde figurent toujours la Norvège et la Finlande, qui continuent d'occuper la première et la deuxième place en la matière, alors que les Etats-Unis se hissent de la dixième à la troisième à faveur d'une amélioration de la situation du crédit dans le pays. L'Allemagne et les Pays-Bas, ont en revanche glissé dans le classement des pays les plus sûrs.