Les manifestations ont débuté, vendredi dernier, pour protester contre une hausse des tickets de métro, une mesure finalement suspendue le lendemain par le président, Sebastián Piñera. Depuis le début des manifestations au Chili, 15 personnes ont été tuées, 1.420 personnes ont été arrêtées et 84 autres blessées par arme à feu, a annoncé l'Institut national chilien des droits de l'Homme. Ces chiffres correspondent aux personnes directement ou indirectement impliquées dans différents événements en relation avec les manifestations enregistrées au Chili depuis vendredi dernier, a précisé l'organisme officiel chilien. Dans le détail, la région métropolitaine a vu l'arrestation de 587 personnes, dont 113 femmes, 340 hommes et 63 mineurs, alors que dans 71 cas, il n'a pas été possible d'enregistrer le genre, a-t-on relevé de même source, soulignant que dans le reste du Chili, 883 détenus ont été signalés : 187 femmes, 528 hommes et 118 mineurs, tandis que dans 50 cas, il n'a pas été possible d'enregistrer le genre. Lundi soir, le président chilien, Sebastián Piñera, avait annoncé son intention de réunir tous les présidents des partis politiques chiliens afin de trouver un «accord social» à même de mettre fin à la vague de contestation et de violence qui a fait 13 morts depuis vendredi dernier. Lundi, le Sénat chilien avait approuvé à l'unanimité un projet de loi annulant l'augmentation du prix du ticket de métro de Santiago, une hausse qui a déclenché de violentes protestations sociales. Cette loi autorise le président du Chili, Sebastián Piñera, à laisser sans effet ou à limiter une hausse des taux dans les transports publics. Le métro de Santiago, une société privée propriété de l'Etat chilien, avait augmenté le prix du billet aux heures de pointe de 30 pesos, le portant à 830 pesos (environ 1,2 dollar).