En raison du caractère périssable des fruits et légumes, les exportations destinées aux marchés subsahariens sont exposées selon l'ASCAM à des pertes potentielles à cause de la situation dans la bande tampon communément appelée «Kandahar» en raison du blocage du trafic routier. Une nouvelle fois, la zone frontalière Guerguarate, notamment la bande tampon communément appelée «Kandahar» suscite le remous des producteurs-exportateurs de fruits et légumes. L'Association des Stations des Conditionneurs des Agrumes au Maroc (ASCAM) vient de condamner le blocage actuel de trafic entre le poste frontière de Guerguerate contrôlé par les autorités marocaines et la frontière mauritanienne. «Notre association appelle les autorités responsables à intervenir en urgence pour résoudre ce conflit et trouver des solutions efficaces afin de régler la situation et de permettre aux camions de traverser en toute fluidité la frontière du Guergarate» réclame l'ASCAM dans un communiqué, rendu public, ce lundi. Depuis jeudi dernier, la région du «Guergarate» a connu selon l'ASCAM un moratoire sur le trafic commercial qui empêche les camions transportant les marchandises destinées aux marchés africains après la fermeture de la route au passage du «Guergarate». En raison du caractère périssable des fruits et légumes, les exportations destinées aux marchés subsahariens sont exposées selon l'ASCAM à des pertes potentielles à cause de la situation dans cette région en raison du retard dans l'envoi de marchandises. Il va sans dire qu'un volume de 26.000 tonnes a été exporté vers les pays subsahariens. Cette quantité ne représente selon l'ASCAM que 20% de l'export des agrumes vers les pays subsahariens alors que 80% est toujours acheminée d'une façon informelle sous forme d'écarts de triage. Déjà, une tarification unifiée de l'emballage et conditionnement a été fixée à 1,20 DH/kilo avec l'adaptation d'un emballage adapté au marché africain avec le groupe Fantasia. « Ces perturbations causent des dommages aux agriculteurs et aux stations d'emballage et empêchent d'approvisionner régulièrement les marchés de l'Afrique subsaharienne, ce qui peut provoquer la faillite des exportateurs » précise l'ASCAM. Ajoutant que certains profitent de cette situation, vue le nombre important des camions traversant les frontières Maroco-Mauritaniennes lors du lancement des activités d'exportation afin de créer de tels conflits et de faire pression davantage sur les responsables pour qu'ils répondent à leurs demandes. Il convient de noter aussi que l'ASCAM œuvre depuis longtemps pour augmenter et développer le volume des exportations des fruits et légumes destinés au marché de l'Afrique subsaharienne. Un centre de contrôle technique pour la régulation des expéditions informelles a été déjà installé par la Douane , le ministère de tutelle et Morocoo Foodex dans la zone frontalière de Guergarate pour veiller à la qualité des expéditions destinées à ce marché.