Le Président s'est exprimé lors d'un Conseil des ministres consacré à l'examen d'un plan de réformes proposé par le Premier ministre Saad Hariri. Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé ce lundi, que les manifestations qui se poursuivent depuis cinq jours consécutifs illustrent la souffrance des gens avant d'ajouter: "Toutefois, le fait de généraliser les accusations de corruption sur toutes les parties est une grande injustice". Le président a en outre appelé à la levée du secret bancaire sur les comptes de tous les ministres "qui participent aujourd'hui et dans l'avenir aux gouvernements". Ce lundi, les manifestants ont continué à exprimer leur colère à travers le pays pour empêcher les employés de se rendre sur leurs lieux de travail, à l'heure où les appels à descendre dans la rue se multiplient sur les réseaux sociaux. Banques, universités et écoles sont restées fermées, alors que les Libanais étaient des centaines de milliers à réclamer un changement radical d'un système politique accusé de corruption, de confessionnalisme et de clientélisme, sur fond de crise économique. Le mouvement de contestation a été déclenché spontanément jeudi suite à l'annonce d'une nouvelle taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie Internet, une décision finalement annulée.