De Beyrouth à la ville de Tripoli, dans le nord, en passant par les localités du sud et les villes de l'est, depuis cinq jours les manifestants expriment leur colère. Le Liban se prépare à de nouvelles manifestations ce lundi, en attendant que le gouvernement se prononce sur un plan de réformes proposé par le Premier ministre, Saad Hariri. Alors qu'une grève générale a été décrétée, des manifestants ont coupé de nombreuses routes à travers le pays pour empêcher les employés de se rendre sur leurs lieux de travail, à l'heure où les appels à descendre dans la rue se multiplient sur les réseaux sociaux. الصورة الآن من #زحلة #بيروت و #جل_الديب #لبنان_ينتفض#LBCI #LBCILebanon pic.twitter.com/9WOFcFo5yF — LBCI TV (@LbciLebanon) October 21, 2019 Banques, universités et écoles sont restées fermées lundi, alors que les Libanais étaient des centaines de milliers à réclamer dans une ambiance festive un changement radical d'un système politique accusé de corruption, de confessionnalisme et de clientélisme, sur fond de crise économique sans fin. #طرابلس #انتو_احلى_عالم #لبنان_يثور pic.twitter.com/C7tu2FpvUv — LBCI TV (@LbciLebanon) October 20, 2019 Le mouvement de contestation a été déclenché jeudi suite à l'annonce d'une nouvelle taxe sur les appels effectués via les applications de messagerie Internet, une décision finalement annulée. Vendredi, le Premier ministre, Saad Hariri, avait accordé 72 heures à sa coalition gouvernementale pour soutenir ses réformes bloquées par les divisions politiques. Une réunion présidée par le chef de l'Etat, Michel Aoun, doit avoir lieu ce lundi pour se prononcer sur les réformes proposées. D'après un responsable du gouvernement, les principaux partis ont accepté de ne plus imposer de nouveaux impôts et un programme de privatisations.