Le Centre marocain de conjoncture (CMC) livre ses projections pour l'année 2020 et revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour 2019. Les détails. Le taux de croissance projeté pour l'année 2020 pourrait atteindre 4,6%, a estimé Ahmed Laaboudi, directeur général du Centre marocain de conjoncture (CMC), lors de la présentation des prévisions économiques de cette institution le 26 septembre à Casablanca. «Les performances de l'économie marocaine qui se profilent à l'horizon pour 2020 semblent largement prometteuses en regard avec les résultats ténus enregistrés durant l'année en cours», poursuit Laaboudi lors d'un point de presse dédié à la présentation du rapport annuel du CMC, intitulé «2020, année de rattrapage?», qui fait le bilan économique et social de l'année 2018 et présente prévisions et cadrage des années 2019 et 2020. 2020, une année de rattrapage ? Selon Laaboudi, les différentes configurations envisagées pour cette dynamique convergent vers un relèvement du taux de croissance à un niveau atteignant 4,6% pour l'année 2020 et ce, malgré les hypothèses moyennement bonnes retenues aussi bien pour l'environnement international que pour les principaux déterminants de l'économie national. Dans une conjoncture économique internationale mouvementée, «la composition d'un bouquet d'hypothèses crédibles pour se projeter dans le futur, même à court terme, est loin d'être aisée», a-t-il souligné, relevant que la croissance de 2020 dépendrait pour beaucoup de la prochaine campagne agricole dont les résultats seraient, selon toute probabilité, bien meilleurs que ceux de la campagne qui vient de s'écouler. Pour l'année en cours, le CMC revoit à la baisse ses prévisions initiales, fixées à 3,6% pour aujourd'hui, avec une croissance du PIB de 2,6%. «À mi-parcours du bilan de l'exercice 2019, les pronostics avancés se trouvent contrariés par les caprices météorologiques qui se sont manifestés par un manque de pluie flagrant durant toute la période hivernale», analyse le CMC dans son rapport annuel. L'autre facteur déterminant dans le détournement des bonnes perspectives pressenties pour 2019 est «la fébrilité inquiétante des opérateurs économiques privés dans leurs anticipations et dans leur rôle de réducteurs des incertitudes», insiste le CMC.