L'année 2010 s'annonce prometteuse pour la Bourse de Casablanca. La performance était au rendez-vous depuis le début de l'année et les perspectives sont encore plus encourageantes pour la deuxième partie de l'année. Le Masi, a évolué de 12,74% pour atteindre 11.773,87 points contre 9,56% durant la même période en 2009. L'indice des valeurs les plus liquides, Madex, a fait mieux, il a progressé de 13,42% pour s'établir à 9.600,18, soit 72,73 points de plus par rapport au 30 juin 2009, soit une hausse de 9,4%. La capitalisation, quant à elle, s'élève à 569,5 milliards de DH. Animée par les mouvements de fusion (ONA-SNI, Disway), la Bourse de Casablanca a connu un échange de plus de 125,6 millions de titres, pour une valeur globale de 100,6 milliards de DH, surperformant ainsi toute l'année 2009, qui a enregistré un volume de transactions de 144,4 milliards de DH. Néanmoins, les performances de la Bourse auraient pu être meilleures si elles n'étaient pas tirées à la baisse par trois secteurs, en l'occurrence celui de la sylviculture et du papier, représenté par Med Paper. Le cours de cette dernière a, en effet, chuté de 29,93% enregistrant la plus forte baisse de la place, suivie par les boissons avec une baisse de 18,6%, due à la dégradation des cours de Brasseries du Maroc de l'ordre de 22%. Le dernier secteur en perte de vitesse est l'ingénierie et biens d'équipement industriels dont l'unique représentant est Delattre Levivier Maroc avec une baisse de 1,1%. Très actif, le secteur minier s'affiche en tête de liste des secteurs qui ont tiré les deux indices boursiers à la hausse, avec une augmentation de 72,72%. Cette performance minière est portée principalement par Managem dont le cours a plus que doublé sur le semestre. En deuxième lieu arrive le secteur de la logistique et service informatique qui se positionne, avec une évolution de 47,31%, suivi par celui des services aux collectivités qui gagne 36,65% et le transport 31,38%. Contrairement aux exercices précédents où les banques et les télécommunications s'affichaient en second rang après les mines, ces moteurs de la Bourse de Casablanca ferment cette fois-ci la marche avec des progressions respectives de l'ordre de 3,89% et 8,51%. L'effet ONA-SNI Sur un semestre, la Bourse de Casablanca a enregistré un volume de transactions de 100,6 milliards de DH, soit deux tiers du volume observé sur toute l'année 2009. En réalisant le volume le plus important du semestre (13 milliards de DH pour 4 millions de titres échangés), ONA a incontestablement été la valeur phare en cette moitié d'année. Depuis l'annonce de sa fusion avec SNI, le groupe a retenu l'attention aussi bien des particuliers que des institutionnels. Dans un laps de deux mois et demi, depuis la reprise de sa cotation, le volume de transactions était de 11,7 milliards de DH. La SNI, quant à elle, est cinquième avec un volume de 4 milliards de DH, après Addoha (7,7 milliards de DH), Maroc Telecom (6,4 milliards de DH) et Attijariwafa bank (6 milliards de DH). Mais les valeurs les plus liquides restent indéniablement Addoha, suivie par Maroc Telecom, Attijariwafa bank et Delta Holding.