Trois photographes, trois parcours singuliers, trois regards qui saisissent la vie quotidienne pour la coucher sur des supports différents, comme pour se plaquer à cette nécessité intemporelle d'en capter les recoins sous ses multiples angles. Vies plurielles, vue commune Mustapha Meskine imprime sur papier photographique quand Jean Bernard Yaguiyan dorlote le bois laminé et Jamal Benabdesslam travaille exclusivement en noir et blanc sur papier argentique baryté. Des fragments de vie de passagers, devenus plus qu'un simple sujet, seront visibles sur les cimaises de la galerie Fan-Dok à Rabat. Originaire d'Errachidia, Mustapha Meskine est né en 1966. Depuis 2004, sa carrière de photographe, est jalonnée de prix au niveau national et international. Il a notamment obtenu le grand Prix de la National Geographic Society en 2008, et le premier Prix Canon en 2009. Les jurys ont été convaincus par l'énergie que dégagent ses photographies et aussi par l'excellence technique et artistique de son travail. Ses œuvres font partie de collections publiques et privées. Les photographies de Mustapha Meskine sont imprimées sur papier photographique en série limitée de 10, elles sont signées et numérotées. Jean Bernard Yaguiyan, lui, est un photographe français né en 1963. Après une formation aux techniques audiovisuelles à Toulouse (Ecole de TPA), il part pour deux ans avec son appareil en Inde et au Népal. D'abord assistant photographe pour des revues de décoration en France et aux Antilles, il s'est ensuite installé au Maroc depuis une dizaine d'années. Parallèlement à son travail personnel, il collabore avec plusieurs revues (Discovery Magasine, Maison Du Maroc ...etc). Il a lusieurs expositions individuelles et collectives à son actif. Il présente ici une autre facette de la ville rouge au travers de grands tirages sous forme de diptyques ou triptyques qui magnifient des rencontres anodines du quotidien. Instants de vie, objets désuets, inscriptions murales et autres détails, sont ainsi saisis au cœur des murmures marrakchis. Pour Jamal Benabdesslam, qui est psychiatre à Rabat, s'il s'est inspiré de l'école humaniste française. Il résume sa démarche en un témoignage d'une réalité quotidienne. Visant ainsi l'échange et la communication avec les sujets qu'il photographie, son travail est strictement en noir et blanc, imprimé sur papier argentique baryté. Il expose depuis 1994 au Maroc et dans diverses manifestations internationales, dans plusieurs pays d'Afrique, d'Europe et d'Amérique. Ses photographies font partie de collections publiques et privées nationales et internationales.