L'étude publiée par le département de Mohamed Benabdelkader reflète les gains économiques et sociaux du passage à l'heure d'été en hiver. Bien que largement critiquée par la rue et certains corps de métier, l'heure d'été serait une «réussite» selon le département chargé de la réforme de l'administration dirigé par Mohamed Benabdelkader. C'est en tout cas ce qui ressort de l'étude publiée le vendredi dernier, et qui fait état d'un «bilan globalement positif ». Ainsi, entre octobre 2018- mars 2019, l'économie nationale a réalisé un gain énergétique de 37,6 GW/heure. En termes de consommation des hydrocarbures, un gain de 33,9 MDH a été enregistré pour la saison hivernale, en plus des baisses notées en matière d'émanations de dyoxide de carbone à hauteur de 11.444 tonnes. L'analyse indique en outre que contrairement aux plaintes formulées par les citoyens, l'adoption du GMT+1 au long de l'année a réduit l'impact sur la santé en ce sens que l'horaire est stabilisé et n'est pas changé fréquemment. Sur le plan économique, le rapport souligne que «l'impact positif de cette mesure est reflété par certains indicateurs macroéconomique, notamment l'augmentation de la demande intérieure, le regain d'activité constaté dans certains secteurs, outre l'alignement sur l'horaire des principaux partenaires économiques étrangers en hiver». En matière d'impact sur l'enseignement, l'étude note que l'analyse quantitative dénote une régularité dans la présence et le rendement des enseignants et des élèves lors de la période hivernale. L'étude relève aussi, et de manière surprenante, que des «améliorations ont été constatées au niveau des notes d'évaluation du contrôle continu pour la moitié des cas examinés, contrairement aux craintes exprimées au moment de l'adoption de l'horaire d'été». «Les directeurs d'établissements et enseignants consultés concernant l'absentéisme, ont précisé que les cas de régression enregistrés sont beaucoup plus inhérentes au facteur d'éloignement des établissements scolaires et de la situation familiale, qu'à celui de l'horaire», commentent les rédacteurs de l'étude. Pour ce qui est de l'impact social et sur la santé, l'étude souligne que la stabilisation de l'horaire qui n'est pas changé à plusieurs reprises «se répercute positivement sur la santé», notamment en termes de perturbation de l'horaire biologique. Elle relève toutefois que certains citoyens, essentiellement des enfants et les personnes âgées, ont trouvé du mal à s'acclimater avec le GMT+1. Par ailleurs et concernant les horaires de travail, l'étude rappelle que de manière générale, les horaires n'ont pas changé et une certaine souplesse a été introduite à l'adresse des fonctionnaires et employés. Il est, cependant, précisé qu'«en l'absence de données précises sur les heures de travail en raison de la non généralisation du système de pointage, notamment au sein du secteur des services, il serait difficile de mesurer l'impact de l'horaire d'été sur les services fournis aux citoyens». En termes d'énergie et d'environnement, le rapport assure que le constat de l'impact positif fait que le scénario de l'horaire d'été tout au long de l'année est le plus bénéfique dans ce domaine, au vu des améliorations constatées en matière d'économie de consommation d'énergie. Tout prête donc à croire que le gouvernement est en phase d'adopter définitivement l'horaire d'été sur toute l'année, ce qui ne manquerait pas de susciter des réactions de rejet et de mécontentement de la part des citoyens, du moins certains d'entre eux.