Si la conscience de la propriété intellectuelle n'est pas encore au rendez-vous, l'esprit entrepreneur des Marocains, lui, ne fait pas défaut. En 2011, 1.000 demandes de brevets d'invention ont été déposées à l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), soit une légère progression de 1,5 % par rapport à l'année précédente. Parmi ces dépôts, seuls 127 brevets sont d'origine marocaine, soit seulement 10 %, précise Adil Maliki, DG de l'Office, lors d'une rencontre avec les médias lundi à Casablanca. Dans le détail ,77 demandes ont été faites dont 32 effectuées par les entreprises, 37 par les universités et 8 par les centres de recherches. Pour Maliki, «c'est une évolution qu'il faut encore dynamiser par la promotion de la culture de la propriété industrielle et l'intensification des actions menées à divers niveaux comme les cités de l'innovation, les centres d'information technologiques ou dans le cadre des stratégies sectorielles». D'autre part, les chiffres de l'OMPIC avancent 11.094 demandes de brevet pour les marques, soit une augmentation de 1 %. Pour les dessins et modèles industriels, les chiffres sont toutefois mitigés, notant une baisse de 10 % par rapport à 2010, mais une augmentation de 5,5 % par rapport aux résultats de 2009 et de 18 % si l'on regarde le bilan de 2008. En ce qui concerne les certificats d'intention de création des entreprises, ils ont évolué de 54.403 en 2010 à 55.322 en 2011, soit une augmentation de 2 %. Ces résultats sont de l'avis du directeur de l'Office «un signe de confiance de la part des entrepreneurs dans le climat des affaires». Cela dénote l'importance d'améliorer la qualité des brevets, souligne Maliki lors de son intervention, notamment à travers la mise en place systématique de l'opinion sur la «brevetabilité», la création de centres de services auprès de partenaires de l'OMPIC, mais également le lancement du service d'information e-Registre de commerce, en partenariat avec le ministère de la Justice. Il est également question du démarrage de la plateforme de création de l'entreprise en ligne, ainsi que de la création d'un centre de formation en propriété intellectuelle et commerciale au sein de l'OMPIC, sans oublier l'amendement de la loi sur la propriété industrielle.