Bank Al-Maghrib met le digital au coeur de son plan stratégique à horizon 2023. Pour mieux appréhender puis accélérer l'usage des nouvelles technologies, la Banque amorcera de nombreuses initiatives dans ce sens, et se dotera notamment d'un «Innovation Lab » ouvert à l'écosystème des FinTech Dans le cadre de son plan stratégique 2019-2023, Bank Al-Maghrib (BAM) a réalisé une étude pour l'élaboration de sa stratégie digitale avec l'accompagnement d'un cabinet international. Cette étude réalisée durant la période d'octobre 2018 à janvier 2019 a aboutit à la définition de la stratégie digitale puis à l'élaboration de la feuille de route de la transformation digitale de la Banque centrale. BAM qui devrait intégrer le plan stratégique 2019-2023. La banque centrale qui tend vers plus d'agilité en termes de transformation digitale au service de ses missions fondamentales s'est fixé 5 principaux objectifs à horizon 2023 : optimiser et digitaliser les processus support pour gagner en efficience, transformer la manière de réaliser les métiers coeur de la Banque par l'usage des nouvelles technologies, offrir davantage de services à l'écosystème en termes de données et enfin accompagner la digitalisation des services financiers notamment à travers un cadre réglementaire approprié. Concrètement, ces objectifs fixés visent la simplification et la transformation des processus, en profitant des opportunités qu'offre le digital. Au plan interne, la transformation des fonctions «support» passera par l'automatisation des activités manuelles à faible valeur ajoutée et mobilisatrices de ressources dans le cadre d'une réingénierie globale des processus en vue d'en rehausser l'efficacité. Une réingénierie qui concernera aussi les processus de collecte, de fiabilisation et de diffusion des données, indispensables aux métiers de la Banque et qui sous-tendent même les décisions de ses politiques. Ce recours aux nouvelles technologies renforcera ainsi la capacité de la Banque à traiter et analyser une masse croissante de données en provenance de son écosystème. Le Big Data et l'intelligence artificielle lui faciliteront l'exploitation de ces données ce qui permettra à BAM de se centrer sur son coeur de métier. Ces transformations permettront d'enrichir le système d'information de la Banque et d'améliorer la qualité des données produites et leur accessibilité aussi bien en interne que pour les utilisateurs externes (les décideurs publics et privés et les chercheurs académiques). D'ailleurs, pour accompagner l'avènement de nouveaux entrants comme les FinTech, la Banque se prépare à mettre en place une régulation plus agile et adaptée, ainsi qu'un cadre proportionné aux risques qu'ils induisent pour la protection de la clientèle, l'intégrité financière et la résilience opérationnelle, y compris au plan cybernétique. Pour mieux appréhender puis accélérer l'usage des nouvelles technologies, la Banque se dotera d'un «Innovation Lab» ouvert à l'écosystème des Fin- Tech et qui aura pour mission de favoriser l'émergence d'idées innovantes porteuses de valeur ajoutée pour ses missions. Elle mettra en place une politique d'accompagnement dédiée aux FinTech pour améliorer la fourniture des services financiers et accélérer l'inclusion financière. Pour se faire, trois principaux leviers ont été identifiés. Il serait ainsi nécessaire de mobiliser de nouvelles compétences digitales, principalement en matière de finance digitale, Data Analytics, Intelligence Artificielle, techniques d'organisation, réingénierie des processus et conduite du changement. Et ce en plus du développement d'une culture digitale favorisant l'innovation à travers la mise en place d'un plan de conduite du changement pour accompagner la transformation. À cela s'ajoute, la mise en place d'une gouvernance et d'une organisation adaptées aux nouveaux enjeux à travers la création d'une entité Transformation Digitale, d'une entité Data Management et mise en place d'un point focal en charge des FinTechs.