"Nos projets ne sont pas visibles pour les investisseurs internationaux", regrette Saîd Ibrahimi, président du Morrocan Financial Board en plaidant pour la nécessité d'une intégration financière des pays africains "pour constituer un bloc homogène et attractif". Ibrahimi estime qu' "un marché intégré serait plus profond, plus mature et surtout plus visible dans les radars des grands fonds d'investissement". De son côté, Jean Luc Koffi Vovor, initiateur du projet "Kusuntu", avance que "l'intégration financière est le corolaire de l'intégration économique. Cela donnerait aussi une meilleure allocation des ressources. Toutefois, aucune intégration financière ne serait possible sans un certains nombre de pré requis dont le plus évident a trait à la reconnaissance mutuelle des régulateurs des marchés. En outre, vu le PIB modeste des pays africains, "le continent compte trop de bourse", à en croire Karim Hajji, directeur général de la Bourse de Casablanca. L'Afrique compte en fait 22 bourses et les panelistes plaident d'un commun accord pour un regroupement en bourses régionales même si des obstacles juridiques peuvent être difficile à être surmontés. In fine, l'intégration financière en Afrique n'en est qu'à ses balbutiements et beaucoup reste à faire pour la rendre effective.