Les dernières statistiques dévoilées par Bank Al-Maghrib révèlent une accélération de 4,2% en glissement annuel du crédit bancaire au secteur non financier après 3,2% un mois auparavant. Des chiffres qui présagent d'une éventuelle reprise contrairement aux prévisions de la Banque centrale. Le rythme d'évolution du crédit bancaire s'est nettement accéléré à fin février. Une performance dévoilée par Bank Al-Maghrib dans ses dernières statistiques monétaires. En glissement annuel, le crédit bancaire a enregistré une hausse de 4,2% après 3,2% un mois auparavant. Une performance qui a été portée par pratiquement tous les types de crédits. Par objet économique L'encours global de 858 MMDH à fin février 2018 a été ainsi boosté par l'accroissement de 10,7% des facilités de trésorerie, reflétant principalement une hausse de 6,2% de celles allouées aux entreprises non financières privées. De même, la croissance des crédits immobiliers s'est accélérée de 3,3% à 3,5%. Les crédits habitat se sont chiffrés à cet effet à 207,82 MMDH, en progression de 5,5%. De cet encours, les crédits Mourabaha immobilière représentent un encours de 4,66 MMDH après les 18 mois d'exercice des principales banques participatives et celles des crédits à la consommation de 5,7% après 5,1% un mois auparavant. À l'inverse, le rythme de progression des prêts à l'équipement a ralenti de 2,6% à 1,8%. Par secteur institutionnel, le crédit au secteur non financier s'est accru de 4% après 3,3%, résultant essentiellement de la hausse de 3,6% après 2,9% des prêts au secteur privé, traduisant une accélération du rythme de progression tant des crédits aux entreprises non financières privées de 0,8% à 1,7% que de ceux alloués aux ménages de 5% à 5,5%. De même, les concours aux entreprises non financières publiques se sont accrus de 5,9% après 5,4% un mois auparavant. La très attendue reprise franche du crédit bancaire pourrait donc arriver plus tôt que prévu. Bank Al-Maghrib avait en effet revu à la baisse ses prévisions quant à l'évolution du crédit bancaire et ceci suite à une nette décélération des prêts aux entreprises privées. En effet, le crédit au secteur non financier avait ralenti à 3,1% en 2018, au lieu de 3,5% annoncés en décembre dernier. Il devrait maintenir ce rythme en 2019 (contre les 3,3% prévus) avant de s'accélérer à 4,4% en 2020.