Ce mercredi, tous les regards se tournent en direction de Davos où se tiendra durant les cinq prochains jours, le Forum économique mondial (WEF). Près de 2600 participants venant des quatre coins du monde sont attendus à cette rencontre au sommet, dont 1600 décideurs économiques et 40 chefs d'Etat et de gouvernement. Tous ont pour mission de discuter de la situation du monde, dans un contexte marqué par la transformation d'un modèle économique ébranlé par une crise sans précédent. Après le surendettement qui a entraîné l'Europe et les Etats-Unis dans la crise, les agences de notation, qui abaissent à la chaîne les notes de plusieurs pays, c'est la Banque mondiale qui a mis en garde en début de semaine contre le ralentissement de l'économie mondiale. Celui-ci, précise la BM, risque de toucher durement les pays en développement. Même son de cloche du côté du Fonds monétaire international (FMI) qui met en garde les pays du Sud. Ce contexte pour le moins turbulent fait que les enjeux de cette rencontre sont largement de taille. Pour Klaus Schwab, président et fondateur du WEF «nous risquons de perdre complètement la confiance des générations futures», en raison du surendettement, du manque d'investissement dans les générations futures et d'une crise de la moralité. «Résoudre les problèmes avec des modèles dépassés (...) va nous enfoncer encore plus», a ajouté le professeur d'économie, qui a lancé cette rencontre il y a plus de 40 ans. L'actualité du monde arabe n'échappera pas évidemment à cette rencontre. D'où la présence cette année, du nouveau chef de gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, aux côtés du Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, ainsi que du candidat à la présidentielle égyptienne Amr Moussa.