"Les mécanismes de réduction des accidents de la circulation à la lumière des actions judiciaire et administrative" a été le thème d'une journée d'études organisée, mardi à Safi, à l'initiative du Tribunal de première instance de la ville. Lors de cette rencontre, initiée en partenariat avec le Conseil de la commune urbaine de Safi et les associations de la société civile, les participants ont appelé à l'intensification des efforts pour mieux sensibiliser les usagers de la route, en particulier les piétons, aux dangers des accidents de la circulation et au renforcement de l'éducation à la sécurité routière notamment au sein des établissements scolaires. Ils ont aussi appelé les instances élues à l'échelle provinciale à développer le programme de mise à niveau des infrastructures routières et à renforcer l'éclairage public et la signalisation réservée aux piétons, tout en insistant sur la nécessité du renforcement du contrôle, de la libération du domaine public, occupé de manière illégale par les commerces et les cafés, et de la multiplication des campagnes de répression à l'égard des contrevenants du Code de la route et des spots publicitaires visant la sensibilisation des usagers de la route. À cette occasion, le président du Tribunal de première instance de Safi, Brahim Bentazart a indiqué que le phénomène des accidents de la circulation engendre de lourds dégâts pour l'économie nationale, ce qui exige la fédération des efforts afin de lutter contre ce fléau. De son côté, le procureur du Roi près le Tribunal de première instance, Omar Soufi, a passé en revue le bilan de la circulation dans la province de Safi, relevant qu'en 2018, les services de sécurité ont rédigé 17.137 procès-verbaux pour des contraventions au Code de la route, alors que les éléments de la Gendarmerie royale ont relevé 20.720 contraventions. Quelque 2.050 accidents de la circulation ont été enregistrés au niveau de la province durant l'année écoulée, faisant 114 morts et 3.177 blessés, a-t-il fait savoir. Il a, dans la foulée, appelé au renforcement des mesures de répression à travers notamment la correction des comportements et la promotion de l'éducation à la sécurité routière, l'intensification des campagnes de sensibilisation et la révision des conditions d'octroi des permis de conduire. Pour sa part, le secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), Benacer Boulaajoul, a estimé que la sécurité routière requiert l'adoption d'une méthodologie qui prend en compte les évolutions que connaît ce domaine, notamment en ce qui a trait aux mécanismes de gestion et de gouvernance, ajoutant que la sécurité routière est une question qui intéresse tous les Marocains, les différents secteurs et acteurs institutionnels et professionnels ainsi que les composantes de la société civile. Après avoir rappelé les principales orientations de la stratégie nationale de la sécurité routière, Boulaajoul a fait remarquer que la question de la sécurité routière est liée à plusieurs facteurs, dont la hausse du parc automobile entre 2001 et 2018, affirmant que le Maroc est fermement engagé à cerner la problématique de la sécurité routière et aspire à devenir un leader en la matière. Cette rencontre a été marquée par la discussion d'autres thématiques portant, entre autres, sur le rôle des conseils élus dans la promotion de la sécurité routière, les problématiques auxquelles fait face le parquet en matière d'application du Code de la route, la sécurité routière et les mesures de répression dans le Code de la route, et le rôle du ministère de l'Equipement et du transport dans la lutte contre le fléau des accidents de la route.