La transition politique au Maroc, n'a pas eu que des retombées positives, elle a également bloqué l'avancée de nombreux dossiers dans plusieurs secteurs. C'est le cas notamment des négociations relatives à l'AMO entre les médecins, l'Agence nationale de l'assurance maladie (ANAM) et les organismes gestionnaires du régime (CNSS et CNOPS). «Le feuilleton s'est arrêté à la signature du mémorandum d'entente préalable, qui devait constituer le socle de relance des négociations entre ces parties», souligne Saâd Agoumi, président du collège syndical des médecins spécialistes privés. Ce mémorandum «consacre» le principe de deux conventions séparées, l'une avec les praticiens et l'autre avec les cliniques privées. Cette séparation devant permettre plus de clarté en termes d'imposition. Le mémorandum comprend aussi «la revalorisation des consultations, de la réanimation et la mise en place du partenariat public/privé». «Sur la base de ce document, nous comptons relancer les négociations avec l'ANAM, dans le cadre d'une nouvelle politique de santé, qui sera menée par le nouveau gouvernement», souligne Agoumi. Le collège syndical compte «demander l'exclusion de la consultation de la convention de base et confirmer de façon incontournable la séparation de la convention en deux». Une fois ce stade de négociations franchi, ce sera au tour des doléances spécifiques des différentes spécialités. «En attendant, la situation reste inchangée et consacre aux médecins la liberté de déterminer librement leurs honoraires», rappelle Agoumi. Partenariat public / privé En mai 2008, les médecins ont signé en présence du roi, avec l'ex-ministre de la Santé (Yasmina Badou), un protocole de partenariat qui engage les patriciens spécialistes privés «à aider au fonctionnement des hôpitaux», en fonction des besoins et des programmes préétablis. «Depuis, des difficultés ont entaché la mise en place de ce programme qui constitue une grande aubaine pour les malades. Les textes sont prêts ainsi que les décrets d'application», note Agoumi. À aujourd'hui, le ministère des Finances n'a toujours pas donné son aval pour ce programme. Le Temps plein aménagé (TPA) «La pratique du TPA a fait beaucoup de tort aux médecins du secteur privé et cause un préjudice énorme à la formation des jeunes médecins. Une situation au départ créée pour être transitoire et pour profiter à une partie bien spécifique des professeurs et selon des conditions bien déterminées», affirme Agoumi. Selon le collège syndical, la pratique se serait étendue «à la quasi-totalité des praticiens du secteur public tout en échappant à tout contrôle de l'administration responsable». Aujourd'hui, le collège syndical demande à la tutelle de trouver une solution à cette situation».