On en parle depuis 2015 avec son implémentation effective mais les entraves de départ continuent de se faire sentir, trois ans après sa mise en œuvre. 2019 sera-t-elle l'année de la régionalisation ? Il y a deux ans, les Inspirations ECO publiait le Livre blanc de la régionalisation au sein duquel, après un périple dans les douze régions, on a compilé les embûches qui jonchent ce processus, notamment en matière d'attributions et de compétences. Mais force est de constater qu'aujourd'hui, les Conseils des régions sont voués à diverses fortunes, indépendamment des moyens de chacune d'elles car, faut-il le rappeler, la personnalité du président du conseil et la composition de son équipe comptent beaucoup dans le management stratégique et la gestion opérationnelle. Ainsi en dépit de tous les problèmes qui persistent, certains arrivent à sortir la tête de l'eau tandis que d'autres sont au bord de l'implosion - si ce n'est déjà fait - comme le Conseil de Guelmim-Oued Noun. Le CESE, en plus d'autres organes, évoque souvent la nécessaire mise sur les rails de la régionalisation et plusieurs recommandations ont été émises dans ce sens. En 2019, il faut absolument que ce processus soit fignolé et ceci pour deux principales raisons. Sur le plan socio-économique, le Maroc a besoin d'une relance économique et d'un renouveau du modèle de développement que seule une régionalisation bien pensée pourrait engendrer. Sur le plan politique, le plan d'autonomie proposé par notre pays dans les provinces du sud serait renforcé par une effective autonomie de gouvernance sur le terrain ; les locaux élisant des responsables qui gèrent la chose publique dans leur territoire. C'est pourquoi, il est crucial de faire de 2019 l'année de la «libération» de la régionalisation et de sa préparation dans de bonnes conditions, en vue de l'échéance 2020.