Le groupe de luxe italien Prada a annoncé qu'il allait se doter d'un "conseil" sur la diversité et le racisme après avoir dû ce weekend retirer de la vente d'un de ses magasins new-yorkais des objets évoquant des caricatures racistes. "Nous voudrions transmettre nos profonds regrets et nos excuses sincères pour les produits Pradamalia qui ont choqué. Ils ont été retirés du marché et ne seront pas vendus", a indiqué dimanche la firme dans un communiqué. Une série d'objets présentés dans la vitrine du magasin Prada du quartier de SoHo avait suscité l'émoi sur les réseaux sociaux: des porte-clés, des coques pour téléphones portables ou des tee-shirts utilisaient un motif ressemblant étrangement aux caricatures de "blackface": des visages de Noirs aux yeux écarquillés et aux lèvres épaisses qui, au XIXe et au début du XXe siècles, ont servi à ridiculiser les Noirs, les présentant également comme ignorants, naïfs ou paresseux. C'est une passante avocate qui avait la première dénoncé la vitrine de Prada sur son compte Facebook jeudi soir, postant plusieurs photos des objets controversés. Prada s'est d'abord défendu, affirmant qu'il s'agissait "de créatures imaginaires sans référence intentionnelle au monde réel et certainement pas au blackface", tout en annonçant retirer de la vente les objets controversés. Mais après que la controverse eut enflé sur les réseaux sociaux, avec des appels à boycotter la marque, la firme a redressé le tir. "La ressemblance de nos produits au blackface n'était pas du tout intentionnelle, mais nous reconnaissons que cela n'excuse pas les dommages causés. Désormais, nous nous engageons à améliorer nos formations à la diversité et nous allons former immédiatement un conseil consultatif pour guider nos efforts en matière de diversité, d'inclusion et de culture", a indiqué Prada.