À moins d'un mois de la 18e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) de Casablanca, l'on sait déjà que plus de 800 exposants prendront part à cette grand-messe du livre. Prévu du 10 au 19 février prochain, le SIEL bat ainsi un record en rassemblant ce grand nombre de participants appartenant à différents pays. Toutefois, l'édition 2012 s'avère aussi riche en «tensions» que celle de l'année dernière. En effet, l'association des éditeurs marocains a décidé de boycotter celle-ci, justifiant sa décision par «l'attitude du ministère de la Culture». «Le ministère de la Culture a failli à ses engagements», explique l'association, dans un communiqué diffusé récemment. Ce n'est pas tout. Cette même association a qualifié l'attitude des responsables de cette manifestation d'«autoritaire» lors d'une dernière réunion tenue le 13 décembre dernier. L'autre point de divergence entre les deux parties concerne la périodicité du Salon. L'association avait en effet proposé de faire du SIEL un événement biannuel, laquelle proposition avait été rejetée par le ministère. «Organiser le Salon chaque deux ans pourrait aboutir à une régression de son envergure», explique le directeur du livre au ministère et le coordinateur du comité d'organisation de l'édition 2010, Hassan El Ouazzani. Le chapiteau qui fâche ! L'association des éditeurs marocains a critiqué également «l'état d'anarchie et de bousculade au sein du Salon ainsi que des aménagements d'un autre temps qui lui donnent des allures de bazar, en l'occurrence le chapiteau à l'entrée de la foire». El Ouazzani préfère ne pas s'attarder sur cette remarque et mettre plutôt l'accent sur le règlement intérieur portant sur l'organisation de ce Salon. Le directeur du livre a précisé que les clauses de ce règlement «garantissent aussi la protection des droits généraux des livres exposés et protègent le marché national du livre contre le dumping». Elles offrent également, selon lui, aux éditeurs marocains les meilleurs emplacements dans les stands. Par ailleurs, les professionnels espèrent ne pas vivre la même situation que l'année dernière. Celle-ci avait été boycottée par un grand nombre d'associations et d'intellectuels. Plusieurs activités programmées avaient ainsi été annulées à la dernière minute.