Edgar Morin, Alain Gresh, Jaber Asfour et Ahlam Mostaghanemi prendront part à cette 11e édition prévue du 11 au 20 février. Hommage à Mohamed Abed Al Jabri, Mohamed Arkoune et Edmond Amran El Maleh Pour sa 17e édition, le Salon international de l'édition et du livre (SIEL) a invité un aréopage d'hommes de lettres arabes et européens. C'est ainsi que le philosophe français Edgar Morin, prendra part aux activités de cette manifestation. Il animera une rencontre inaugurale, où il sera question de débattre de son œuvre. «La Méthode», «Introduction à la pensée complexe», «Science avec conscience»... sont des livres qui reflètent la pensée du philosophe. Une pensée qu'il qualifie de «co-constructiviste». Cette 11é édition sera marquée par la présence de Alain Gresh. Ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, Gresh a publié plusieurs essais sur l'Islam. De grands écrivains arabes assisteront à cette grand-messe. Il s'agit, entre autres, de l'Egyptien Jaber Asfour, de la célèbre écrivain algérienne Ahlam Mostaghanemi et de Abdou Wazen. Le ministère de la Culture prévoit par ailleurs, l'organisation de trois rencontres en hommage à Mohamed Abed Al Jabri, Mohamed Arkoune et Edmond Amran El Maleh. Trois figures emblématiques de la littérature et de la philosophie dans le monde arabe. Des hommages seront rendus au poète Mohamed Bentalha et au dramaturge Abdelkrim Berrechid. Deux noms qui ont laissé leurs empreintes sur le théâtre et la poésie au Maroc. Des invités de marque, et après ? Un programme donc alléchant que propose le ministère de la Culture, mais au-delà des invités, les organisateurs doivent faire preuve cette année, de beaucoup de professionnalisme en évitant les erreurs commises par le passé. Faire du SIEL une véritable foire du livre nécessite une programmation capable de satisfaire tous les goûts. Outre l'aspect purement organisationnel, le ministère de la Culture doit faire face au boycott de plusieurs intellectuels et associations qui remettent en question la stratégie adoptée par le ministère de tutelle. «Il y a des associations qui ont annoncé d'ores et déjà leur boycott du Salon. Mais, je peux vous assurer que les plus importantes, en l'occurrence l'Union des écrivains marocains et la Maison de la poésie seront de la fête», nous a précisé le commissaire du Salon, Rachid Jebbouj. Autre problème soulevé l'année dernière, celui de l'indemnisation des conférenciers au SIEL. Un système de règlement sera mis en place pour éviter tout problème.