Le chef de gouvernement, Saadeddine El Othmani a eu, lundi à Marrakech, des entretiens avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, en marge de la Conférence intergouvernementale sur les migrations, qui a vu l'adoption formelle du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Les chefs de gouvernement ont examiné les questions inhérentes au phénomène de la migration et échangé leurs points de vue à ce sujet, qui retient l'attention du monde entier à l'occasion de la Conférence de Marrakech. Ils ont convenu de la nécessité d'œuvrer ensemble pour le traitement à l'origine du phénomène migratoire, à travers le lancement d'une série de projets générateurs de revenus pour sédentariser les migrants dans leurs pays d'origine et leur garantir les conditions d'une vie décente, tout en insistant sur l'importance de la lutte contre les parties qui font des drames des migrants leur fonds de commerce. Les deux responsables ont réaffirmé leur conviction commune quant à l'impératif de la promotion de la migration ordonnée, ce qui favorisera une migration sûre, qui garantit l'intégration positive des migrants dans les pays d'accueil et resserre l'étau autour des réseaux de traite des êtres humains et d'immigration illégale. Dans une déclaration à la presse, à l'issue de cette entrevue, El Othmani a indiqué que cet entretien se veut le prolongement des discussions engagées avec Sanchez lors de sa dernière visite officielle au Royaume, tout en mettant en avant l'excellence des relations liant le Maroc et l'Espagne. El Othmani a aussi fait part de la détermination des deux parties de consolider davantage ces relations sur le plan économique et en matière d'attraction des investissements espagnols. Relevant que la migration constitue une question d'intérêt commun pour Rabat et Madrid, le chef de gouvernement a indiqué avoir évoqué, avec Sanchez, le dossier des travailleurs et travailleuses marocains en Espagne dans le domaine agricole. El Othmani a, dans ce sens, insisté sur l'importance de la mise en place d'une politique commune d'emploi qui garantit des conditions de travail respectant la dignité humaine des travailleurs marocains.