Impliquée de facto dans le conflit du Sahara marocain depuis sa naissance, l'Algérie a depuis toujours renié son rôle d'acteur direct dans le conflit, se cachant derrière une fausse neutralité, oubliant au passage son soutien logistique, militaire, et diplomatique aux séparatistes du Front Polisario. Néanmoins, le 27 avril dernier, le Conseil de sécurité a renouvelé la mission de la Minurso pour une durée de six mois seulement sous pression des Etats-Unis, pour lesquelles un «mandat court poussera les parties à revenir à la table de négociations». S'en est alors suivi la réunion qui a lieu aujourd'hui à Genève, où seront présentes l'Algérie et la Mauritanie, et où Horst Koller, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, a mentionné Bien que les officiels algériens ne cessent de rappeler que leur pays est présent en tant que «membre observateurs», cela est loin de duper les chancelleries occidentales qui ont quasiment poussé, par leur vote du 27 avril, l'Algérie dans les négociations. Le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, s'est félicité, aujourd'hui, de la décision du Maroc et de l'Algérie de participer à la table ronde, prévue les 5 et 6 décembre à Genève, au sujet du différend régional sur le Sahara marocain. Le Secrétaire général de l'ONU « se félicite de la décision du Maroc, du polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie d'accepter l'invitation de son Envoyé personnel, Horst Köhler, de participer à une table ronde initiale à Genève les 5 et 6 décembre 2018 », a indiqué son porte-parole adjoint, Farhan Haq. «Guterres réitère son soutien indéfectible à son Envoyé personnel et ses efforts pour relancer le processus de négociation conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité du 31 octobre 2018 », a poursuivi le porte-parole dans un communiqué. Le chef de l'ONU « exhorte chacun à s'engager de bonne foi, sans conditions préalables et dans un esprit constructif dans les discussions ».