Le processus politique sur la question du Sahara marocain a connu, en 2018, des développements notables, en ce sens que le Conseil de Sécurité a appelé, dans sa dernière résolution 2414 d'avril dernier, à trouver une "solution politique réaliste, pragmatique et durable, qui repose sur le compromis" et ne l'a nullement liée à l'autodétermination, a affirmé, mardi à New York, l'Ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale. "Ce nouveau langage du Conseil de Sécurité confirme l'impératif de se démarquer des idéologies dépassées de la guerre froide. Il consacre l'enterrement définitif de tous les plans antérieurs à 2007, notamment, le référendum, auquel aucune résolution du Conseil de Sécurité ne s'est plus référée depuis 2001", a souligné l'Ambassadeur marocain, dans une déclaration devant la 4e Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies. Il constitue, en outre, "un shift fondamental du Conseil de Sécurité", a-t-il insisté, en faisant observer qu'"en effet, si le Conseil appelait, jadis, toutes les parties à faire preuve de réalisme et d'esprit de compromis, cette année, il a renforcé son appel en passant des aspects postulaires des parties, à savoir leur réalisme et esprit de compromis, aux paramètres de la solution elle-même, qui doit désormais être 'réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis'". Ces nouveaux paradigmes, a-t-il développé, cadrent parfaitement avec l'Initiative marocaine d'Autonomie, dont le sérieux et la crédibilité ont été reconnus par le Conseil de Sécurité et la communauté internationale. Il a, ainsi, affirmé que la proposition marocaine est bel-et-bien une solution réaliste, car elle répond à la réalité de la situation socio-économique et politique des Provinces du Sud du Maroc, pragmatique, par son inclusivité et l'appropriation des populations du Sahara de ses différentes composantes politiques, tribales, générationnelles, professionnelles et genre, et durable, en intégrant la solution de ce différend régional dans une perspective globale, basée sur la paix, la stabilité et l'intégration économique de l'ensemble de la sous-région du Maghreb ; Et de poursuivre : Elle est aussi de compromis, car elle est l'incarnation du compromis dont le Maroc a fait le choix dans un souci de parvenir à une solution à ce différend, en faisant évoluer ses positions initiales du début du différend régional. "Cette attitude responsable du Maroc diffère des autres parties, dont les positions extrémistes et irréalisables demeurent figées depuis 4 décennies", a souligné l'Ambassadeur Hilale. Au lendemain de cette résolution, l'Envoyé Personnel Horst Köhler, après une visite très réussie au Sahara Marocain, grâce à la pleine coopération des autorités de mon pays, a adressé une invitation, notamment au Maroc, à l'Algérie et à la Mauritanie, pour participer à une table ronde à Genève, les 5 et 6 décembre 2018, a rappelé Hilale. Le Maroc, a-t-il dit, a été le premier à répondre promptement et favorablement à cette invitation, confirmant, une fois de plus, son engagement dans le processus politique et son soutien aux efforts du Secrétaire Général et de son Envoyé Personnel afin de parvenir à une solution politique à ce différend régional, conformément aux résolutions du Conseil du Sécurité depuis 2007. "La participation constructive et responsable du Maroc à cette table ronde se fera dans le respect des fondamentaux édictés par Sa Majesté Le Roi, dans le Discours Royal historique à l'occasion du 42e Anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, le 6 novembre 2017", a conclu Omar Hilale.