Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat a publié aujourd'hui un rapport détaillant les progrès et voies possibles pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré Celsius. Un rapport très alarmant mettant en garde les gouvernements contre la famine et la pauvreté. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a rendu public son rapport portant sur le réchauffement climatique en Afrique. L'objectif est de limiter ce réchauffement à 1,5 degré Celsius, un objectif qui ne peut être concrétisé en dehors d'un engagement collectif des différents gouvernements et pays du continent. La situation est au rouge ! Les catastrophes naturelles comme les sécheresses et les inondations ont empêché le développement du continent africain. Les fluctuations de la production agricole à cause des variations climatiques, ainsi que des systèmes agricoles inefficaces, provoquent une insécurité alimentaire, l'un des plus évidents indicateurs de la pauvreté. Le phénomène El Niño de 2016, qui a été renforcé par les effets du changement climatique, a mis à mal la production agricole pluviale et mis plus de 40 millions d'Africains en situation d'insécurité alimentaire. En l'absence d'action urgente pour réduire les émissions mondiales, la fréquence des chocs et stress climatiques en Afrique devrait augmenter fortement. «Les changements climatiques ont «mis le feu» à notre planète, des millions d'individus en ressentent déjà les effets et le GIEC vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer. Fixer la limite à 2 degrés constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de nombreuses régions d'Afrique. Plus vite les gouvernements se rallieront à la révolution des énergies renouvelables et œuvreront à protéger les communautés à risque, plus grand sera le nombre de vies et d'existences épargnées», explique Apollos Nwafor, directeur panafricain chez Oxfam international. «Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre davantage de la faim. Aujourd'hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la faim progresse, les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans les zones rurales faisant partie des populations les plus touchées. À partir de là, les choses ne font qu'empirer», poursuit la même source.