Les comptables indépendants organisent demain un nouveau sit-in, cette fois-ci devant le siège de l'ISCAE à Casablanca. Motif: ils réclament l'annulation de l'examen d'aptitude professionnelle exigé pour accéder au statut de comptable agréé. La réforme de la profession comptable continue de faire des mécontents. Depuis l'entrée en vigueur de la loi 127-12, régissant l'activité des comptables agréés, une autre catégorie d'acteurs de cette profession expriment leur désaccord quant à certaines dispositions de ce nouveau cadre légal. Il s'agit des comptables indépendants et des fiduciaires, qui ne cessent d'organiser des manifestations pour faire entendre leur voix. Après les sit-in de la semaine dernière devant le Parlement et le ministère de l'Economie et des finances à Rabat, ils prévoient cette fois-ci d'exprimer leur grogne devant le siège de l'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises (ISCAE) à Casablanca. Ce nouveau sit-in est prévu demain, mardi 25 septembre, de 10 heures à 18 heures. Le choix du lieu n'est pas anodin, puisque c'est au sein de cet établissement que doivent se dérouler les examens d'admission des nouveaux comptables agréés dans deux mois, soit le 25 novembre prochain. Amendement Les indépendants, qui disent être au nombre de 2.139, réfutent catégoriquement toute idée d'examen. C'est l'une de leurs principales doléances depuis l'entrée en vigueur de la réforme de la profession comptable, avec l'adoption de la loi 127-12. Cette dernière conditionne l'admission des indépendants et des fiduciaires dans le nouveau corps des comptables agréés par le passage à l'examen d'aptitude professionnelle. Une durée de 10 ans leur est donnée pour réussir ce fameux examen. Sauf qu'eux n'en veulent pas, et exigent d'être directement inscrits sur la liste de comptables agréés. Pour ce faire, les indépendants, regroupés en plusieurs sections à travers le royaume, réclament l'amendement de la loi 127-12, notamment son article 103. Leurs doléances, qui sont parvenues aux parlementaires, sont soutenues par le groupe parlementaire de l'USFP, qui entend faire passer sa proposition d'amendement à la loi en faveur des contestataires. Cependant, la partie est loin d'être gagnée. D'ici là, ils continuent de crier leur ras-le-bol partout où on peut les entendre !