Matteo Salvini ne cesse de faire parler de lui quant au dossier migratoire. Cette fois-ci, la justice italienne a ouvert une enquête contre le ministre italien de l'Intérieur pour «séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir» dans l'affaire des migrants retenus à bord du navire Diciotti, rapporte Ouest-France. Il n'est d'ailleurs pas le seul à être dans le viseur de la justice, puisque son chef de cabinet est visé par la même enquête selon la même source. Une enquête déclenchée par le parquet d'Agrigente, en Sicile mais qui sera cependant menée par un «tribunal des ministres» de Palerme, le chef-lieu de cette île du sud, selon les médias italiens. Ce verdict a été pris après l'interrogatoire de deux hauts responsables du ministère de l'Intérieur. L'interrogatoire a eu lieu samedi à Rome et mené par Luigi Patronaggio, le procureur du parquet d'Agrigente. C'est cet homme qui a ouvert une première enquête sur cette affaire, «cherchant à comprendre la chaîne de commandement et à savoir qui a donné l'ordre d'interdire le débarquement des migrants», relate la même source. Cette décision n'a aucunement freiné Matteo Salvini pour continuer à se battre contre l'immigration. Le chef de la Ligue (extrême droite) persiste et signe : «Ils (les magistrats, ndlr) peuvent m'arrêter moi mais pas la volonté de 60 millions d'Italiens», dont la majorité semble favorable à sa politique, a-t-il dit au cours d'une réunion politique dans le nord de l'Italie. Pour rappel, le navire des gardes-côtes italiens Diciotti est au port de Catane, en Sicile, avec 150 migrants à bord. Le gouvernement italien ne les laissait pas débarquer et a sommé la Commission européenne de parvenir à un accord sur la répartition de ces personnes. Ils étaient ainsi bloqués le temps qu'une solution leur soit trouvée, et la délivrance a eu lieu cette nuit pusiqu'apprend-t-on ce matin que les 150 migrants ont pu débarquer selon les médias. C'est Matteo Salvini qui a donné son feu vert tard samedi soir après l'accord de l'Eglise catholique italienne, de l'Albanie et de l'Irlande de se répartir les migrants qui se trouvaient à bord du navire des gardes-côtes italiens. Secourus en mer dans la nuit du 15 au 16 août dernier, ces migrants étaient depuis lundi interdits de débarquement par Salvini.