Le personnel pénitentiaire avait présagé la possible fuite de Redoine Faïd. Des hypothèses restées lettre morte, comme en témoigne un échange de courriers révélé par Le Figaro, aujourd'hui. Au lendemain de son évasion, la France retient son souffle quant au sort réservé à Redoine Faïd. Le cambrioleur multirécidiviste d'origine algérienne est toujours en cavale aujourd'hui après sa fuite spectaculaire hier matin. Incarcéré dans la prison de Réau, en Seine-et-Marne, les motivations du braqueur auraient été pressenties depuis quelques temps déjà. En effet, dans un échange de courriers révélé ce lundi par le quotidien français Le Figaro, le transfert du détenu avait été souhaité et de manière urgente vers « une prison plus sécurisée. » Un transfert attendu depuis plusieurs jours et demandé par la direction interrégionale de Paris qui avait interpellé l'administration pénitentiaire centrale des dangers imminents d' « incidents graves » avec ce prisonnier. Des risques mis en exergue par le centre pénitentiaire mais pas assez pris en considération, selon la même source. Effectivement, le retour de l'administration centrale prévoyait « qu'un tel transfert ne serait pas possible avant le mois de septembre prochain. » D'ailleurs, ce verdict a mis le feu aux poudres puisque la prison a rétorqué à cela : « Sérieusement un transfert qu'à partir de septembre ne me parait pas raisonnable au regard de la menace sérieuse du passage à l'acte du susnommé.!!! »