Deux années après l'entrée en vigueur de la loi 77-15 portant interdiction du sac en plastique, les dispositions de ce texte réglementaire sont toujours d'actualité et "la demande en produits alternatifs s'est considérablement accrue et l'offre des entreprises a suivi le rythme". C'est ce que souligne le ministère de de l'Industrie, de l'investissement, du commerce et de l'économie numérique dans un communiqué publié ce samedi, précisant que la production de sacs non tissés est passée de 1,8 à 3,2 milliards de sacs et celle des sacs tissés de 1 à 1,2 milliard de sacs durant la deuxième année de mise en œuvre de la loi. Selon le ministère, le programme d'accompagnement à la reconversion des entreprises impactées mis en place a bénéficié à 25 entreprises éligibles sur 29 candidates avec une prime globale de 65,4 MDH. Et la même source d'indiquer que ce programme a permis le maintien des emplois impacts mais aussi "la création de 600 nouveaux postes". Dix-neuf autres entreprises ont bénéficié de l'appui du Programme Imtiaz pour la production de solutions alternatives, ajoute le communiqué, précisant que le montant global alloué à ces dernières se chiffre à 52,4 MDH. Néanmoins, le ministère reconnait que "l'utilisation de sacs interdits persiste dans les souks et le commerce ambulant et non organisé qui s'approvisionnent auprès de réseaux clandestins et de la contrebande". D'ailleurs, 89,9 tonnes de sacs ont été saisies au niveau des postes frontaliers et 757 tonnes dans des unités et ateliers clandestins, lors des 682.467 opérations de contrôle effectuées. Notons également que 3.826 infractions ont été constatées par procès-verbaux transmis aux Procureurs du Roi et 757 jugements ont été prononcés avec des amendes d'un montant global de 5 millions de dirhams, révèle le ministère. Pour renforcer le contrôle, la réglementation en vigueur a été étoffée, souligne la même source, faisant observer qu'ainsi, la soumission à licence des importations de polyéthylène, matière première servant à la production de sacs interdits, a permis de réduire sensiblement le volume importé. 28.495 tonnes ont été importées de janvier à mai 2018 contre 41.368 tonnes durant la même période de 2017, soit une réduction de 31%, indique-t-on.