Quatre ans après le début de la crise provoquée par la chute des prix du pétrole, «l'Algérie reste confrontée à des problèmes importants», estime le Fonds monétaire international (FMI). Le FMI fait part de ses inquiétudes quant aux problèmes de l'Algérie. En plus des problèmes liés aux prix des hydrocarbures, le FMI évoque une baisse de la production d'hydrocarbures qui pèse sur la croissance du PIB réel. «La croissance du PIB réel a fortement ralenti, en raison principalement d'une contraction de la production d'hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures est restée stable», note le FMI dans une note de conjoncture publiée vendredi. Les autres indicateurs ne sont pas plus rassurants. «Le chômage s'est hissé à 11,7% en septembre 2017, contre 10,5% un an plus tôt, et reste particulièrement élevé chez les jeunes (28,3%) et chez les femmes (20,7%)», précise-t-on de même source, qui ajoute que «le taux d'inflation moyen s'est établi à 5,6%, contre 6,4% en 2016». Pour le FMI, les principales mesures pour financer les déficits (planche à billets) et enrayer la baisse des réserves de change (restrictions aux importations) «pourraient faire peser des risques considérables sur les perspectives économiques de l'Algérie». «Cette approche aura comme conséquence probable d'exacerber les déséquilibres budgétaires et extérieurs, d'alimenter l'inflation, d'accélérer la diminution des réserves de change, d'aggraver les risques pour la stabilité financière et, en fin de compte, de ralentir la croissance», met-il en garde. Dans ce contexte, il renouvelle les mêmes conseils aux autorités algériennes : «La poursuite de l'assainissement des finances publiques et l'application de réformes structurelles en vue de faciliter la diversification du modèle de croissance et de soutenir le développement du secteur privé».