Les candidats aux poste de président et vice-président de la CGEM, Salaheddine Mezouar et Fayçal Mekouar proposent la création d'un département de réflexion et de développement des affaires qui sera connecté en permanence avec les antennes régionales de la confédération. De nouvelles zones industrielles, une fiscalité régionale, la régulation du coût de la logistique dans la région, la révision de la charte de l'investissement. Ce sont les principaux engagements pris par le binôme Salaheddine Mezouar et Fayçal Mekouar lors de leur escale dans la ville de Meknès la semaine dernière. Une escale qui fait partie de leur tournée électorale pour les postes de président et vice-président de la CGEM. Selon Mezouar, «cette rencontre consiste avant tout à identifier les problèmes et rassembler les propositions qui vont être incluses dans le futur programme d'action de la CGEM». En effet, il s'agit de définir les potentialités de chaque région pour élaborer une cartographie des nouveaux métiers mondiaux, qui seront répartis sur l'ensemble du territoire. Le binôme propose entre autres la création d'un département de réflexion et de développement des affaires qui sera connecté en permanence avec les antennes régionales de la CGEM. Durant le prochain mandat, les deux candidats comptent s'attaquer aux défis de l'entreprise et se concentrer sur les PME/TPE. «Les PME sont le moteur de la croissance économique. Actuellement, ce moteur est grippé et nous devons faire en sorte qu'il soit en marche le plus rapidement possible», précise Mezouar. Et d'ajouter, «ces dernières années les PME/TPE étaient victimes de notre politique économique. Actuellement, il faut instaurer un climat de confiance puis aider les entreprises à relever les défis et les faire sortir de l'informel». S'agissant de ses anciennes fonctions politiques, Mezouar a expliqué devant les chefs d'entreprises qu'il n'est pas question de mélanger l'économique au politique parce que selon lui «à chaque fois que la politique prend le pas sur ce qui est économique, les entreprises souffrent». Il a également indiqué que «le Maroc est en train de redessiner son modèle économique. Aussi, une fois à la tête de la CGEM, la nouvelle équipe devra s'assurer que le secteur privé sera au cœur de ce modèle». De son côté, Abdeljabbar El Achab, président de l'Union patronale Meknès-Ifrane a indiqué qu'«il y a un décalage entre le rythme de croissance de notre région et celui d'autres régions plus favorisées. En plus, le secteur privé dans la région n'a pas été suffisamment soutenu pour se développer dans le cadre des nouveaux métiers mondiaux». Lors de cette rencontre, les participants ont soulevé les problèmes auxquels font face les entreprises, notamment ceux liés aux critères de classification dans les marchés publics. Ce point devrait être ajusté en concertation avec les professionnels qui ont décrié, lors de cette rencontre, cette procédure qui consiste à classer les entreprises selon leurs moyens financiers, matériels et humains pour reconnaître leur aptitude à soumissionner aux marchés publics. Mais, une fois que l'une de ces sociétés détient le marché, elle le sous-traite. Les participants ont fait également le point sur l'absence de zones industrielles et le coût de la logistique qui se multiplie jusqu'à 4 fois pour la ville de Meknès. Cela dit, cette dernière peine à attirer des investissements dans la valorisation des produits agricoles, alors qu'elle dispose d'un Agropolis aux normes internationales. Opérationnelle depuis 2012, cette plateforme ne compte aujourd'hui que 16 opérateurs qui offrent près de 6.000 emplois directs, dont la majorité dans le câblage automobile. Pour certains opérateurs, «les tarifs proposés par MedZ (450 DH/m2 pour les petites superficies de 1.000 m2) restent trop élevés».