Le directeur général d'Amnesty International, section Maroc, Mohamed Sektaoui, a exhorté, jeudi à Rabat, le gouvernement marocain à faire triompher les valeurs universelles en faveur du droit à la vie, à se conformer à l'option africaine et à traduire cela en votant en faveur du moratoire de l'ONU sur la peine de mort, en vigueur depuis plus d'une décennie. «Nous attendons également du gouvernement qu'il n'oublie pas la recommandation de l'Instance équité et de réconciliation (IER), relative à l'abolition de la peine de mort que le roi Mohammed VI a ratifiée et qu'il n'oublie pas d'agir dans l'esprit de la Constitution et d'appliquer ses dispositions dans le domaine du respect des droits humains, y compris le respect du droit à la vie», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation du rapport mondial 2017 d'Amnesty International sur la peine de mort. Sektaoui a, également, appelé le gouvernement à traduire l'engagement du Maroc en faveur des instruments internationaux relatifs aux droits de l'Homme, en ratifiant le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, estimant que la base de la justice, du développement et du bien-être social repose sur le respect de la dignité humaine et non sur la perte de vies humaines. Il a, par ailleurs, fait savoir qu'aucune exécution n'a eu lieu au Maroc, mais les tribunaux ont prononcé au moins 15 condamnations à mort et les autorités ont accordé quatre commutations de peine.