Les détenus sont traités, à travers la photo et le son, selon les normes juridiques et sécuritaires imposées par la loi marocaine, a indiqué, mercredi dans la Prison locale de l'Oudaya à Marrakech, le délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek. Dans une allocution à l'occasion de la 4e édition de l'Université printanière dans les prisons, organisée par la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), les 28 et 29 mars, sous le thème «La photo en prison et le concept d'insertion», Tamek a souligné que le choix de cette thématique a pour but de mettre en évidence la problématique de la photo en prison et d'identifier la mission de l'établissement pénitentiaire dans la qualification des détenus et leur réinsertion dans la société. Dans ce cadre, il a fait savoir que la DGAPR a présenté récemment à la Haute autorité à la communication audiovisuelle (HACA) et au Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), une proposition dédiée à la mise en œuvre d'une charte définissant le traitement des questions pénitentiaires par les médias, ajoutant que cette proposition a été saluée par les deux institutions. Après avoir cité la première édition de la revue «les cahiers des prisons», publiée par la DGAPR, dédiée à encourager les pensionnaires à la créativité littéraire, intellectuelle et artistique, M. Tamek a précisé que cette nouvelle édition a été marquée par l'importance des conférences qui traitent des thèmes liés, notamment à «la photo en prison et l'identité du détenu» et «la photo en prison et le droit à l'information». Pour sa part, le président du CNDH, Driss El Yazami, a relevé que le choix de la thématique de cet événement montre que le gouvernement interpelle la conscience sociétale autour de son avis sur l'établissement pénitentiaire, notant, cependant, que cette institution joue un rôle important dans la qualification et la réinsertion sociale. Et de relever l'importance de redoubler plus d'efforts pour lutter contre le phénomène de surpopulation carcérale. De son côté, la présidente de la HACA, Amina Lemrini Elouahabi a précisé que les médias jouent un rôle important pour informer et éclairer l'opinion publique sur la situation des personnes en situation de vulnérabilité, à savoir les détenus, ainsi que de définir le rôle des établissements pénitentiaires dans la réhabilitation et la réinsertion des détenus, ajoutant que les médias peuvent contribuer à redorer l'image de ces institutions carcérales. Elle a, en outre, noté que la période d'emprisonnement est caractérisée par l'encadrement et la formation, soulignant l'importance du respect de la dignité humaine et l'éthique dans la pratique journalistique afin de préserver la photo en prison.