Avec Volubilis, Faouzi Bensaidi rafle tout à la cérémonie de clôture du Festival national du film de Tanger. Le réalisateur a remporté 5 prix devant un public en émoi. Coulisses. Cinq prix sur 13, quand la compétition compte 15 films. C'est ce qui s'appelle une razzia. Faouzi Bensaidi vient de rafler la moitié des prix du Festival national du film de Tanger, ce samedi 17 mars. Il remporte le Grand Prix, le Prix du scénario, le Prix de la musique, le Prix de la meilleure interprétation masculine grâce à Mouhcine Malzy, et le Prix de la meilleure interprétation féminine grâce à Nadia Kounda. Une consécration des plus méritées pour un film sincère, qui vient des tripes et du cœur, une caractéristique qui manquait cruellement à cette sélection. Depuis le début des festivités, ce vendredi 9 mars, le jury, présidé par la curatrice d'art libanaise Rasha Salti, composé de la réalisatrice Laïla Marrakchi, la productrice Dounia Benjelloun Mezian, la réalisatrice Simone Bitton, le journaliste et chroniqueur Abdellah Tourabi, le directeur de la section Forum de la Berlinale Christoph Terhechte et le publicitaire, Ali Hajji a vu défiler des films de tout horizon. Volubilis de Faouzi Bensaidi est le grand vainqueur avec cinq prix, Hicham Lasri s'en sort avec quatre prix avec celui du meilleur réalisateur, du son, du meilleur second rôle et de la production. Dounia Binebine de Razzia de Nabil Ayouch s'en sort avec le meilleur second rôle féminin et Apatride rafle le prix de l'image et de la production. Déception pour le film de Narjiss Nejjar qui aurait mérité un peu plus de considération. Mais ce sont les règles du jeu et le jury est roi. Un choix très fin, le jury, cette année a choisi de primer le cinéma sans compromis. Il choisit de ne pas remettre le prix de la première œuvre, ne pouvant pas départager les deux films en compétition. Quant au documentaire de Tala Hadid,«House of Fields», il a reçu le Prix du jury et le Prix du montage. Burn Out de Nourredine Lakhmari n'a rien eu. Côté courts-métrages, le jury est présidé par le cinéaste marocain, Mohammed Mouftakir. L'auteur de «Pégase» est entouré par la productrice française Alice Ormières, le documentariste Raymond Zanchi et le réalisateur Ismail Ferroukh a voulu célébrer la sincérité de l'œuvre, la justesse et le fait d'être ancré dans notre culture. Deux jeunes talents se sont démarqués : Ilias El Faris remporte le Prix du jury et le Prix du scénario pour «Roujoula» et Madane El Ghazouani remporte «Les Corbeaux», écrit par Imad Badi. «Le cinéma marocain ne sera vraiment universel que s'il est vraiment marocain», conclut Mohamed Mouftakir.