Risto Huhta-Koivisto, Directeur, chef de l'industrie, bioéconomie et technologies propres à Business Finland La Vaasa Energy Week, qui rassemble, chaque année, les passionnés d'énergie du monde entier, se déroule cette semaine en Finlande. En quoi ce salon peut-il intéresser le Maroc ? Quels liens peut-on faire entre cette plateforme d'information et de business et la mission d'hommes d'affaires finnois reçue en janvier dans le royaume ? Les réponses de Risto Huhta-Koivisto de Business Finland. Les Inspirations ECO : Qu'est-ce que la Vaasa Energy Week ? Risto Huhta-Koivisto : La Vaasa EnergyWeek rassemble les passionnés d'énergie du monde entier pour partager des informations, s'informer sur les dernières nouvelles et les innovations les plus intéressantes, élargir leur réseau et faire des affaires. La semaine où elle se tient est ponctuée d'événements comprenant des séminaires, des expositions et plein d'autres occasions. Pourquoi Vaasa ? Parce que Vaasa est une région très dynamique en matière de technologies énergétiques. La région a un cluster qui est composé de 140 entreprises industrielles, dont beaucoup sont des leaders mondiaux dans leur créneau. Au total, ces entreprises emploient 11.000 personnes et réalisent un chiffre d'affaires cumulé de 4,4 milliards d'euros. 80% de leurs ventes proviennent des exportations, et ces exportations représentent 30% des exportations totales de la Finlande en technologies énergétiques. La région de Vaasa est également connue pour ses investissements dans la Recherche-développement, qui ont triplé ces dernières années. Dans le même temps, les emplois dans la recherche ont doublé. La Vaasa EnergyWeek est donc une plateforme qui permet d'établir des contacts avec tous les acteurs de cet écosystème qui travaillent sans cesse sur de nouvelles idées très avant-gardistes dans le domaine des technologies énergétiques. Pourquoi voulez-vous que ce salon soit connu au Maroc? C'est parce qu'en participant à la Vaasa EnergyWeek, on est au fait des dernières technologies et on peut plus facilement avoir une vision d'avenir. On peut y rencontrer et établir des contacts avec les entreprises locales du cluster, mais également avec des acteurs d'autres parties de la Finlande et d'Europe dans les technologies de l'énergie. Est-ce que ce salon peut être perçu comme un prolongement de votre visite en janvier dernier au Maroc ? Business Finland n'est pas l'organisateur de ce salon, toutefois notre organisation participe activement à la Vaasa Energy Week parce qu'il est important de suivre le développement de la technologie et des solutions énergétiques. Lors de notre mission au Maroc, on a beaucoup parlé d'énergies renouvelables et plus spécifiquement de coopération dans le domaine de la valorisation des déchets en énergie où nous avons déjà identifié quelques projets potentiels avec des entreprises de Vaasa qui ont des solutions globales à proposer. Durant la mission, nous avons également remarqué que les entreprises marocaines ont une très grande connaissance de l'énergie solaire. C'est un domaine où nous pourrons apprendre beaucoup du Maroc tout en coopérant ensemble pour fournir des solutions énergétiques à d'autres pays africains. Quelles sont les conclusions tirées par les quatorze entreprises finlandaises ayant participé à cette mission ? J'ai discuté avec ces entreprises et le retour, est qu'elles aimeraient pratiquement toutes continuer au Maroc. Le rôle de Business Finland sera donc de les mobiliser et leur faciliter les choses pour poursuivre leur travail au Maroc où nous coopérons étroitement avec notre ambassade. Quelle est la prochaine étape de Business Finland pour dynamiser la coopération avec le Maroc ? L'objectif de Business Finland est de poursuivre la coopération sur le plan pratique. Nous avons déjà discuté de l'opportunité d'organiser une mission commerciale de haut niveau du Maroc vers la Finlande et nous serons plus qu'heureux d'organiser un tel événement. Par ailleurs, je projette, personnellement, d'aller voir la BERD et la BEI à Londres pour discuter du type de projets qu'ils pourraient financer au Maroc.