Le procureur du roi, Najim Bensami, a tenu une conférence à la Cour d'appel de Casablanca pour répondre aux allégations qui visent la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Des allégations qui trouvent leurs origines dans la première séance du procès de Taoufik Bouachrine qui a eu lieu le 8 mars Pour rappel, l'annexe 43 du PV qui consigne les témoignages de deux plaignantes a été produite pour la première fois lors de cette audience. Selon la défense, cette annexe n'a pas été livrée aux avocats et Bouachrine en ignorait l'existence, et décide ainsi de porter plainte contre la BNPJ pour avoir convoqué une plaignante qui n'avait avancé aucune déclaration. Une autre journaliste, Afaf Bernani, s'est également manifestée pour l'inclusion de son nom dans la liste des plaignantes qui auraient accusé Taoufik Bouachrine de viol. Bernani a déposé plainte pour faux contre un officier de la BNPJ. Pour commencer, le procureur du roi a précisé que la tenue de cette conférence était une application des mesures constitutionnelles qui garantissent l'accès à l'information. Il a ajouté qu'en raison de son caractère fantaisiste, la Cour de cassation n'a pas donné de suite à la plainte pour falsification. « La Police a entendu Afaf Bernani. Suite à ses déclarations contradictoires, le procureur a décidé de la poursuivre pour fausse déposition », a lancé le procureur du roi. Pour appuyer ses dires, une vidéo montrant Bernani qui accuse Bouachrine a été projetée lors de cette conférence. Décidément, le dénouement de cette affaire Bouachrine s'annonce très long.