L'Institut français de Meknès propose, le 6 février, la retransmission d'œuvres majeures du répertoire lyrique avec Carmen, de Georges Bizet. Et le 27 mars, une rencontre autour du premier roman d'Ahmed Boukous: «Rhapsodies de Tanit la captive» est annoncée. Ce 6 février, l'Institut français de Meknès dévoile un opéra-comique en quatre actes, une nouvelle production du Festival d'Aix-en-Provence 2017, en coproduction avec les Théâtres de la Ville de Luxembourg. Un spectacle projeté sur grand écran avec un son et une image haute définition, composé d'œuvres majeures du répertoire lyrique, servies par des metteurs en scène et des interprètes d'exception. Et comment ne pas commencer cette aventure sonore et visuelle avec un grand classique: Carmen de Georges Bizet ! «Libre elle est née, libre elle mourra. Tantôt cigarière, tantôt contrebandière, un peu sorcière aussi et amoureuse souvent. Capable de faire déserter Don José ou d'amadouer le toréador Escamillo, elle est l'alliée de l'amour, cet oiseau rebelle et enfant de Bohème qui lui ressemble tant. Prénom : Carmen. Sur ces deux syllabes, Prosper Mérimée a bâti une nouvelle dont Georges Bizet a tiré un personnage que son opéra a transformé en mythe. Celui de la femme libre écoutant son désir sans se soucier des convenances, et condamnée à mourir sous les coups de couteau d'un déserteur dévoré par la passion. Or qui dit mythe dit infinité de lectures possibles». Même s'il est devenu l'opéra le plus populaire au monde, Carmen reste susceptible des approches les plus neuves, comme tout chef-d'œuvre universel. De l'opéra au livre, Meknès met en avant la littérature. Découvrir un roman à travers son auteur, c'est ce que propose aussi l'Institut français de Meknès le 27 mars. «Rhapsodies de Tanit la captive» est le premier roman d'Ahmed Boukous. Ce livre se déroule en périodes tantôt embaumées de l'arôme enivrant du basilic et tantôt imprégnés de la saveur amère du laurier en suivant le douloureux cheminement de l'héroïne vers la délivrance de l'emprise des zélotes qui harcèlent, intimident, menacent et agressent les êtres épris de liberté... Face à la résolution de Tanit et de ses camarades de s'émanciper du joug du conservatisme, ils la déclarent captive par une fatwa et finissent par ourdir son viol...Que veut-elle ? Son bonheur et celui des femmes et des hommes qui désirent vivre leur vie dans le temps présent, selon leur conscience. Ahmed Boukous a été professeur de linguistique pendant plusieurs années à l'Université Mohammed V de Rabat. Il est actuellement directeur de l'IRCAM. Il a publié plusieurs ouvrages sur la culture amazighe.