Le gouvernement espagnol est déterminé à empêcher une investiture de l'ex-président catalan Carles Puigdemont, en fuite en Belgique, à la présidence de la région, a affirmé mercredi le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy. Dans une interview accordée à la radio Onda Cero, Rajoy a assuré qu'il fera «tout ce qui est possible» pour garantir le respect de la loi en Espagne, de manière à empêcher l'investiture de Puigdemont, proposée par le président du parlement catalan Roger Torrent. «Chacun doit assumer ses responsabilités», a-t-il dit, affirmant que Puigdemont sera arrêté s'il retourne en Espagne, en application des décisions de la justice espagnole. Rajoy a aussi réitéré l'intention de l'exécutif central de faire recours devant la Cour constitutionnelle contre une éventuelle investiture de Puigdemont, dès qu'une telle tentative est mise en route par le parlement catalan. Quant à la possibilité de voire les indépendantistes choisir l'ex-vice-président catalan, Oriol Junqueras, actuellement en prison, comme candidat à la présidence de la région en cas d'échec de Puigdemont, Rajoy a souligné que cette question est du ressort de la justice, tout en exprimant ses doutes quant à la possibilité de voire une telle candidature se réaliser. Rajoy a affirmé récemment que l'article 155 de la Constitution, activé pour rétablir l'ordre constitutionnel en Catalogne suite à la déclaration illégale d'indépendance de cette région, demeurera en vigueur si Puigdemont insiste à être investi de nouveau président de la Catalogne. Poursuivi par la justice espagnole pour «sédition», «rébellion» et «détournement de fonds», Puigdemont avait été réélu député régional lors des élections anticipées catalanes du 21 décembre dernier, avant d'être proposé candidat à la présidence de la région. Il compte être investi avec l'appui de ses alliés indépendantistes.