Pour en faciliter l'application, le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable a élaboré un guide dont il a présenté le mode d'utilisation. La Gestion intégrée des zones côtières (GIZC) sera prochainement incluse dans les plans d'action communaux de toutes les régions du royaume. C'est ce qui ressort de l'atelier organisé avant-hier à Rabat par le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable (SEDD), en présence de ses partenaires, notamment la directrice de la Banque mondiale, le directeur de l'Agence nationale de développement aquacole, le directeur de la Pêche maritime ainsi que les représentants des préfectures et provinces du royaume et de la société civile. À cette occasion, le SEDD a présenté aux représentants des collectivités territoriales le guide qu'il a élaboré à cet effet ainsi que son mode d'utilisation. L'outil en question se veut une référence méthodologique pour les communes. Pour en percevoir toute la portée et en faciliter l'application, il est adossé aux principes de la loi-cadre portant Charte nationale de l'environnement et du développement durable, laquelle sera déclinée dans toutes les régions à travers la Stratégie nationale du développement durable. En attendant, les représentants des collectivités territoriales ont également assisté à la présentation du projet pilote de gestion intégrée des zones côtières mené dans la région de l'Oriental, notamment dans les provinces de Nador, Berkane et Driouch. Déployé dans 6 communes de la région, celui-ci a donné des résultats satisfaisants. En effet, plusieurs projets ont été réalisés pour la préservation des écosystèmes de la région et en faveur des populations de ces communes. Parmi eux, on peut notamment citer la réhabilitation et la restauration de certains sites sensibles, l'installation d'un récif artificiel semi-industriel, la création d'une ferme d'algoculture et d'une ferme de conchyliculture, la plantation de 500 hectares d'arbres fruitiers, l'acquisition et la distribution de 1.400 ruches et également l'acquisition d'équipements permettant la durabilité de ces projets. Ces différentes réalisations ont eu des impacts directs sur les hommes et les femmes de ces communes. Elles ont en effet bénéficié à 575 personnes dont 135 femmes. Elles ont permis de créer 259 emplois permanents et 426 occasionnels. En terme de revenus, l'écotourisme a enregistré un bond spectaculaire. Il a enregistré une hausse de 50 à 70% de ses revenus. Il est suivi par les apiculteurs qui ont engrangé une hausse de 25 à 30%, tandis que les pêcheurs et les agriculteurs ont vu les leurs grimper de 20 à 25% respectivement.