Les agressions physiques contre les enseignants ont poussé trois syndicats représentatifs des enseignants du secteur public à réagir face à ce fléau en organisant une marche de protestation, dimanche 3 décembre, vers 11h à place Bab El Had (Rabat) qui s'est achevée devant le Parlement, boulevard Mohammed V. La Fédération nationale de l'enseignement (UMT), la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement (UNTM) et la Fédération libre de l'enseignement (UGTM) ont invité le corps professoral à participer à cette manifestation «pour la dignité» afin de faire entendre leurs voix. «La participation de la Fédération, de ses militants et de tous les hommes et femmes de l'enseignement à cette marche est une lutte unifiée pour préserver les droits et la dignité de la famille éducative», a fait savoir Abdel Ilah Dahman, secrétaire national d'UNTM en marge de cette marche, ajoutant que la manifestation vise non seulement le professeur, mais aussi la cohésion sociale, appelant le gouvernement, l'Etat et les autorités éducatives à réagir face aux récents incidents survenus au sein des établissements scolaires. «Cette marche n'a pas pour but de stigmatiser les élèves qui sont également victimes des erreurs de la société, mais de sensibiliser le gouvernement et l'opinion publique sur la décadence dont souffre l'enseignement public» a indiqué, pour sa part, le Secrétaire national d'UMT, Miloud Mouassid. Rappelons que cette marche «pour la dignité» a connu la participation de centaines d'enseignants issus des différentes régions et aussi la présence des associations de parents d'élèves.