À cause de la pénurie d'eau, les habitants de Zagora souffrent depuis septembre de soif et d'arrestations à-tout-va. En cause, une irrégularité de l'approvisionnement en eau potable et la détérioration de sa qualité. Les Zagoris trouvent dans la surexploitation des nappes locales par l'Agriculture une des raisons principales du calvaire qu'ils subissent. Le devenir des Zagoris est entre vents et marées. Dans leur revendication contre la pénurie de l'or bleu dans la région, c'est bien à des mesures coercitives et des arrestations auxquelles ils ont eu droit. Brahim Rizko, membre de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) section de Zagora, s'insurge contre ces traitements insensés à l'égard de personnes dont des mineurs, ainsi que d'individus en dehors même du cadre des manifestations ! « Mais qui a donné l'ordre d'arrêter ces personnes ? », s'est-il indigné ! Une marche nationale constituée d'une caravane composée de plusieurs manifestants provenant de plusieurs régions du royaume (Casablanca, Rabat, Béni Mellal, Tinghir, Marrakech, Ouarzazate, Errachidia, Midelt, Khénifra, Agadir, Tiznit, Guelmim...) se tiendra, le 29 octobre à 16 heures, devant le siège de l'AMDH à Zagora. Le but de cette dernière réside dans deux revendications majeures à savoir, mettre fin à la marginalisation dont souffre Zagora, en plus de ressourcer la ville en eau, puis libérer tous les détenus. « Incarcérer ou poursuivre des jeunes et des mineurs gratuitement est une aberration », martèle notre interlocuteur. Dans le même sillage, Brahim Rizko a fait savoir que pour le moment, Zagora est beaucoup plus calme et ce, malgré la tension créée par la pression des autorités qui avancent de fausses promesses en rapport avec la pénurie. « La crainte liée à la pénurie d'eau a été anticipée dans la région depuis les années 2000. Et nous voilà maintenant devant l'irresponsabilité des parties concernées, notamment l'ONEE et le gouverneur de la province de Zagora ».