Personnellement, je n'ai nullement été surpris par la sortie médiatique du ministre des Affaires étrangères algérien. L'homme, quelques semaines après sa nomination, devait présenter ses lettres de créance à l'institution militaire de nos voisins. Et quoi de mieux que de consommer le plat préféré chez les généraux: le Maroc? Mais ce qui est «marrant» dans cette affaire, c'est que l'homme a voulu innover en surfant, cette fois-ci, sur le volet économique. S'exprimant lors du Forum des chefs d'entreprises (FCE), le ministre n'a pas trouvé mieux pour motiver les hommes d'affaires algériens, qui s'interrogent toujours sur ce «repli» énigmatique d'Alger sur le continent africain face à une forte percée du tissu économique marocain, que de dénigrer les entreprises marocaines panafricaines! Il y a lieu de demander à ce que les leçons les plus élémentaires de mobilisation des troupes soient dispensées à notre ami Messahel. Et sans tomber dans le piège de ses divagations, nous lui disons tout simplement que ses accusations mesquines visent d'abord tous ces pays africains qui ont accueilli, à bras ouverts, des entreprises marocaines innovantes, qui tirent leurs économies vers le haut, prônant le partage d'expérience et non la prédation. RAM, l'OCP, Maroc Telecom, les banques, les assurances et les industriels sont aujourd'hui présents dans une quarantaine de pays et constituent une fierté, de l'avis même des chefs d'Etat africains qui reçoivent personnellement les présidents de ces entités pour parler business win-win. Enfin, le Maroc est sur une dynamique dont les petits esprits hantés par «la complotite» n'appréhendent pas la teneur.