Chiffre d'affaires à plus de 70 milliards d'euros, marge opérationnelle d'au moins 7%, 5 millions de ventes avec doublement des volumes hors Europe, leadership sur l'électrique... l'ultime plan stratégique du losange est on ne peut plus ambitieux. Souvenez-vous : en février 2011, Carlos Ghosn présentait «Drive the Change». Un plan stratégique qui avait mis les jalons d'une croissance et d'un bénéfice d'exploitation records, accru les synergies de l'Alliance avec Nissan, renforcé les régions, élargi la gamme de produits et permis le leadership sur les véhicules zéro émission en Europe. Six ans et demi plus tard, le même président du groupe au losange dévoile un nouveau plan quinquennal baptisé «Drive the Future». Dans la continuité du précédent plan, cette nouvelle feuille de route se veut un cran plus ambitieuse. À commencer par ses objectifs de volumes avec des ventes qui passeraient de 3,47 millions de véhicules en 2016 à plus de 5 millions d'ici la fin du plan, mais avec un doublement des ventes hors Europe. Pour cela, Renault veut accélérer en Russie, au Brésil, en Iran, en Inde et surtout en Chine où les ventes du losange bondiraient de 40.000 l'an dernier à 500.000 d'ici 2022. Le même plan table sur un chiffre d'affaires de plus de 70 milliards d'euros, une marge opérationnelle du groupe de plus de 7% (+50%) et 4,2 milliards d'euros d'économies, tout en prévoyant 18 milliards d'euros d'investissements en R&D et un flux de trésorerie positif chaque année. Pour réaliser des économies, 80% des véhicules du groupe Renault seront produits sur quatre plateformes communes, du fait de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, qui est désormais la plus grande alliance automobile au monde. Drive the Future vise aussi le leadership sur le véhicule électrique, avec pas moins de 21 modèles au catalogue : 8 véhicules électriques et 12 autres électrifiés, à l'image de la future Clio. Enfin, énième visée de ce plan, l'intelligence artificielle. Outre de la mobilité à la demande, des robots-taxis et autres nouveaux services de transport 4.0, il est question de proposer 100% des véhicules connectés sur les marchés clés et 15 voitures Renault autonomes. «Ce nouveau plan libérera tout notre potentiel pour innover et croître dans une industrie qui évolue rapidement», a notamment déclaré le PDG de Renault.