Ce sont 28.679 étudiants sur les 280.000 ciblés qui ont bénéficié de la couverture sanitaire, alors que le nombre des boursiers a augmenté de 5% durant la saison universitaire 2016-2018. Les préparatifs de la rentrée universitaire restent dominés par l'échec connu lors du démarrage de l'opération de couverture sanitaire, avec un pourcentage de 10% seulement de l'objectif qui a été tracé pour cette opération. Selon les données du département de tutelle le nombre des inscrits au régime atteint 28.679 étudiants, sur le nombre prévisionnel qui a été fixé par le gouvernement sortant de Benkirane et qui se situe aux alentours de 280.000. «Les dispositions légales nécessaires seront prises pour hausser le nombre des bénéficiaires», indique la feuille de route du gouvernement», qui fait allusion à la révision des critères et des procédures prévues par la loi. Le coût de l'élargissement de l'AMO aux étudiants a été estimé à 100 MDH, supporté en grande partie par le budget de l'Etat. Le souci d'éviter les fraudes ainsi que celui lié à la pérennité du régime a été très pesant depuis l'adoption de la réforme, ce qui a impacté négativement le nombre des étudiants qui veulent cotiser pour le remboursement des frais de soins et des médicaments. À noter que le nombre global des boursiers au titre de l'année universitaire 2016-2017 a dépassé 340.000 étudiants, soit une hausse de 5% par rapport à la saison écoulée, de même que le nombre des étudiants des cités universitaires a atteint 60.000, soit une hausse de 9%. Cette hausse des effectifs devra accélérer la réforme du cadre légale de la couverture sanitaire qui reste le principal cheval de bataille de l'ensemble des intervenants impliqués dans la mise en œuvre du régime. Parmi les mesures de soutien phares annoncés par Mohamed Hassad, figure «la création d'un mécanisme de suivi des lauréats au sein de chaque université», en matière de leur employabilité, mais aussi la généralisation des bourses en faveur des étudiants du cycle doctoral à 100%, et ceux du master à 90%. Pour les infrastructures d'accueil, l'Etat s'est engagé à entamer les travaux d'extension de 6 cités universitaires, avec prés de 5.000 nouveaux lits, ainsi que la construction de 6 autres cités et 9 résidences privées avec 7.000 lits supplémentaires.