Des machines industrielles connectées à un ordinateur ainsi qu'à des objets physiques ou virtuels. C'est ainsi que se présente l'IIoT, soit l'Industrial Internet of Things. La nouvelle technologie était au cœur d'un séminaire organisé par le Cetemco (Centre des techniques et des matériaux de construction), jeudi dernier. Objectif, démontrer les avantages du nouveau système afin d'encourager les industriels du secteur à l'adopter. «Les marges sont de plus en plus serrées pour les industriels, en raison de la concurrence intense, de la forte présence de l'informel et de la tendance des prix vers le bas qui touchent le secteur», constate Said Bouanani, directeur général du centre. D'où, pour lui, la pertinence du nouveau système qui permet d'assurer un monitoring de la productivité en temps réel donc de déceler les dysfonctionnements du processus de production et trouver des points de productivité. Un avis appuyé par une présentation détaillée Said Guemra, expert conseil et directeur général à Gemtech Monitoring Maroc sur les résultats du projet pilote mené auprès de 5 entreprises du secteur : Ménara-préfa, Sodibet, SBBC, Cimag, Davum SMM. «L'implémentation du nouveau système a permis à certaines de ces entreprises de réaliser des gains en énergie allant jusqu'à 25% et en productivité près de 40%». Révèle l'expert qui ne manque toutefois pas d'attirer l'attention sur l'importance du volet comportement dans l'atteinte des performances. «Il s'agit de toute une démarche qui inclut le compteur mais aussi l'homme. Elle vise à renforcer les attitudes favorables au gain en productivité et en énergie», insiste-il. Message visiblement bien compris par les entreprises ayant participé au projet. En effet, celles-ci se sont engagées sur des plans d'action à long terme à la fois au niveau humain et technique. Des plans d'action pour lesquels elles ont prévu des investissements cumulés de 113 MDH. À noter que le projet a été financé par le ministère du Commerce et de l'Industrie et le Cetemco. Le séminaire, quant à lui, a été organisé avec l'appui du ministère, de l'Association professionnelle des cimentiers (APC), et en partenariat avec l'Association des industriels des matériaux de construction (FMC).